Marco Odermatt était déterminé dimanche. Après une décevante 4e place la veille, le Nidwaldien avait bien l’intention de monter sur le podium du super-G à Garmisch-Partenkirchen. Et il l’a fait avec une course effrénée lors de laquelle il a donné tout ce qu’il avait.

“C’était une course vraiment à la limite. Déjà à la reconnaissance, j’ai vu que ce serait une course très différente par rapport à hier (ndlr: samedi). La neige était beaucoup plus dure”, a expliqué le champion. Souvent en contrôle et fluide, le skieur a livré une performance où on sentait la rage de vaincre. “Je suis sorti deux ou trois fois des lignes bleues, mais je savais que la neige y était bonne et que je pourrais à nouveau rentrer dans le tracé après la porte. J’ai pu vraiment pousser.”

Surtout qu’Odi va désormais pouvoir profiter de quelques jours de pause. Avec l’annulation des deux descentes prévues à Chamonix, il bénéficie d’un week-end de congé. Il s’envolera ensuite pour la Bulgarie afin de participer au géant de Bansko, même s’il avait prévu dans un premier temps de faire l’impasse. Mais les modifications dans le calendrier lui laissent plus de liberté.

“Il me rappelle Beat Feuz”

Autant le retour de Marco Odermatt sur la plus haute marche du podium était attendue, autant l’arrivée de son compatriote Franjo von Allmen ne l’était pas. Le skieur de 22 ans a réussi une démonstration sur la piste Kandahar pour terminer 3e. Et cela alors qu’il dispute sa première saison en Coupe du monde.

“C’est incroyable. Ce qu’il a déjà montré cette saison, avant aujourd’hui, c’est génial. Et là, il a super bien skié”, s’est extasié Marco Odermatt, qui a été un des premiers à le féliciter à l’arrivée. “Il me rappelle notre vieux champion Beat (Feuz). Ce n’est qu’un premier podium. Il en viendra encore beaucoup,” a-t-il prédit au micro de l’ORF.

“Je ne pensais pas que c’était top”

Pour le principal concerné, réaliser qu’il avait réussi à monter sur un premier podium en Coupe du monde allait encore prendre un peu de temps. “C’était une course solide, mais je ne pensais pas qu’elle était top”, a noté Franjo von Allmen, encore quelque peu ébahi. Et d’ajouter, hilare: “J’ai souvent le sentiment opposé de ce que montre le chrono”.

“À l’arrivée, j’ai vu mon temps et je me suis dit ‘hein, quoi?!'”, a expliqué le Bernois qui avait déjà terminé 9e la veille, son deuxième top 10 cet hiver. “Si quelqu’un m’avait dit avant le début de saison que je finirai sur le podium, je n’y aurais pas cru. Mais c’est devenu une réalité. C’est incroyable.”

Sa confiance et sa technique solide laissent présager des belles choses en tout cas, même si Franjo von Allmen refuse de se laisser emporter. “Je vais garder les pieds sur terre et absorber toute cette énergie. Mais je ne veux pas trop me reposer là-dessus, et je veux construire sur les prochaines courses”. On se réjouit déjà.

SSW