La traditionnelle “Werbewoche” de Swiss-Ski qui a lieu cette semaine à Dübendorf (ZH) permet aux athlètes de récupérer leur matériel, aux sponsors d’anticiper toutes sortes d’opérations avant l’hiver et aux médias de faire le point sur la préparation des sportifs. Si la grand-messe automnale a pu retrouver un semblant de normalité dans l’immense Samsung Hall, l’ensemble des participants devait présenter un certificat Covid pour pouvoir y accéder.

De nombreux athlètes n’ont connu aucune difficulté, puisqu’ils sont déjà vaccinés. D’autres, qui ont subi une première injection, ont dû se faire tester dans la tente qui se situait devant l’immense bâtiment. Pour la plupart réfractaires, les membres de cette catégorie ont finalement décidé de se faire vacciner afin de faciliter leurs mouvements durant l’hiver à venir. “Mais aussi parce qu’on en avait marre de se faire triturer les narines, expose une skieuse de Coupe du monde. La saison dernière, on a subi pas loin de 100 tests et croyez-moi, ce n’est pas toujours agréable.”

Les Jeux olympiques comme déclencheurs?

Dernière catégorie, les non-vaccinés. Plusieurs athlètes de pointe dans plusieurs disciplines ont ainsi refusé pour l’instant les injections, le plus souvent par conviction. Le sujet est parfois tabou et certains préfèrent en sourire. Les difficultés à voyager sans vaccin, par exemple au Canada, risque fort d’en persuader certains de changer leur fusil d’épaule. Et l’obligation d’une quarantaine de 21 jours en Chine avant les Jeux olympiques pour les non-vaccinés pourrait finir de convaincre les derniers récalcitrants.

Parmi eux, on retrouve plusieurs médaillés olympiques, dont certains doivent être les fers de lance de la Suisse en février à Pékin. Malgré quelques réticences, les skieurs alpins ont pour la plupart franchi le pas, à l’image des techniciens. Touchés par le Covid-19 en novembre dernier, plusieurs géantistes ont même pu subir deux injections et peuvent ainsi voyager dans la plupart des destinations sans restriction. Plusieurs spécialistes de vitesse, à l’image de Lara Gut-Behrami ou d’Urs Kryenbühl, ont toutefois renoncé. En freestyle, l’ensemble des athlètes ou presque a également accepté de se faire vacciner. Il en va de même en nordique, avec toujours quelques exceptions notables.

LMO, Dübendorf