Il fallait un Beat Feuz pour succéder à Didier Cuche. Le Bernois est devenu le premier athlète, depuis le Neuchâtelois, à s’imposer lors des deux descentes de suite à Kitzbühel. Sur la terrible Streif, “Kugelblitz” a une nouvelle fois, après son succès de vendredi, réalisé une démonstration, dont lui seul à le secret. Dans des conditions de visibilité de course changeantes, Beat Feuz n’a pas tremblé. Même l’interruption d’une dizaine de minutes avant son départ ne l’a pas perturbé. Tout juste, le skieur de Schangnau a mis un peu de temps avant de rentrer dans sa descente, lui qui accusait encore près d’une demi-seconde de retard sur Johan Clarey à la mi-course.

Puis, Beat Feuz a fait du Beat Feuz: prise de risque, courbes taillée et intelligence de course dans ses trajectoires. Le Suisse était une nouvelle fois lancé vers le triomphe à Kitzbühel, lui que l’on pensait encore maudit jusqu’à la semaine dernière puisqu’il ne s’y était jamais imposé malgré quatre deuxièmes places sur la Streif. Le voilà double couronné. Mais il a fallu se battre pour devancer un Johan Clarey, presque aussi impérial. Imaginez, le Français est passé à 17 centièmes de décrocher sa première victoire en Coupe du monde à … 40 ans. Vainqueur l’an dernier, l’Autrichien Mathias Mayer complète le podium.

Le dossard rouge de leader

Grâce à ce succès, Beat Feuz monte sur la plus haute marche du podium pour la 12e fois en descente et devient l’égal de l’Italien Kristian Ghedina et Didier Cuche pour devenir le 9e skieur le plus titré dans la discipline. Triple tenant du Globe de la descente, le Bernois s’empare également du dossard rouge de leader après ce week-end autrichien des plus aboutis. A trois semaines de la descente des Championnats du monde de Cortina, le Suisse arrive au top de sa forme.

La maturité de Marco Odermatt

Pour sa seconde expérience en carrière sur la descente de Streif après 2019 – il n’avait pu prendre le départ vendredi après l’interruption puis l’annulation de course -, Marco Odermatt a réussi une magnifique performance. Du haut de ses 23 ans, le skieur d’Hergiswil n’a pas eu peur de se lancer tête baissée sur le terrible tracé tyrolien, dont l’expérience est toujours des plus importantes, pour aller chercher le 10e rang.

JT