«Je remercie tous les gens, notamment à Bex qui m’ont supporté durant toute ma carrière. Sans eux, je n’aurais pu réaliser un tel parcours.» C’est le cœur lourd et les yeux embrumés, après sa dernière course individuelle disputée aux Jeux olympiques, que Jovian Hediger est revenu sur le sprint individuel où il a été éliminé en quart de finale. Avec, naturellement, beaucoup de déception pour celui qui visait un diplôme olympique.

Jovian Hediger, à chaud, quel est le sentiment qui prédomine après votre 22e place lors du sprint individuel?

Je suis évidemment déçu. Au-delà du résultat, il y a la manière. Je n’ai pas réussi à m’exprimer. J’avais les cartes en mains. Avant les qualifications, il y avait beaucoup de tension. J’ai réussi à évacuer, nous étions dans un bon état d’esprit avec Valerio (Grond). Je lui ai dit que l’on n’avait peut-être pas les meilleures jambes, mais que l’on pouvait être plus malin que les autres. Malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus.

On vous a vu connaître des difficultés dans votre quart de finale, notamment dans le premier virage.

Oui, je me fais surprendre dans le virage du fond avec une neige qui avait changé. Je suis quand même déçu que l’info ne me soit pas remontée alors que je courais dans la dernière série. Mais il n’y a pas que ça.

Avez-vous peut-être péché tactiquement?

Je n’ai pas fait la course qui fallait. Principalement, au moment je me fais avoir en sortie de descente. C’était un moment clé, car j’avais l’intention de partir depuis derrière, mais j’ai perdu beaucoup de vitesse. A la base, je voulais revenir sur la tête dans la montée, puis mettre un coup de boost dans la contre-ligne et le dernier virage. Du coup, je suis parti de trop loin, je n’arrive pas avec la vitesse que je veux. Cela ne sert à rien de refaire la course. On avait les armes, on s’était bien préparés. Alors la déception est grande, mais c’est le sport.

Jovian Hediger a connu des soucis dans le premier virage. (Maeva Pellet/SkiActu)

On imagine que c’est d’autant plus frustrant que c’était votre dernière course individuelle aux Jeux olympiques?

C’est difficile et compliqué. Dans l’ensemble je suis venu avec l’envie de savourer mais pas seulement, je veux amener un état d’esprit positif dans l’équipe, vivre pleinement le plus grand événement du sport au monde. Il y avait tout pour bien faire. Après quand le résultat n’est pas au rendez-vous, il y a de la déception. Je vais prendre du recul, il reste une course derrière. On va digérer. Et repartir pour un dernier tour.

Justement, vous allez participer au Team sprint la semaine prochaine qui se disputera en style classique…

Il y a une nouvelle préparation à faire. Nous avons le temps pour également. Je sais que la forme est là et que nous ne sommes pas à la rue. Désormais, il faut switché, et faire les efforts nécessaires pour être prêt. Cela passe par une bonne récupération, mettre les skis de classique et réaliser quelques intervalles pour retrouver les sensations sur ces autres skis.

Johan Tachet, Zhangjiakou