A la veille du géant d’ouverture de Sölden, Michelle Gisin ne cache pas son impatience. “Je me réjouis enfin que ça commence, car avec les années, j’aime de moins en moins l’entraînement”, rigole l’Obwaldienne qui attend surtout de se confronter en compétition à ses rivales avec son nouveau matériel. Après quinze années passées chez Rossignol, la double championne olympique du combiné a pris le pari de signer avec Salomon. “Je ne sais pas encore vraiment où je me situe, même si je sais que les choses se mettent petit à petit en place.”

Ce changement de skis était devenu une évidence pour Michelle Gisin au printemps dernier. “C’était le dernier moment de ma carrière pour changer car je ne sais pas encore combien de temps je vais skier.” Et la Suissesse de 28 ans s’éclate comme une jeune première. “C’est super intéressant, j’apprends davantage que les dernières années. Tout est nouveau, je dois m’adapter, comprendre mes skis, mes chaussures, on repart presque de zéro. Mais lorsque je trouve un petit réglage qui me permet de gagner de l’énergie, de la vitesse, ça te donne toujours plus de motivation.”

Toujours avec son fidèle serviceman Christian Gamper

La Suissesse peut notamment compter sur le soutien précieux de son compagnon italien Luca de Aliprandini, qui skie sur Salomon depuis plusieurs saisons, mais surtout sur celui de son fidèle serviceman Christian Gamper. “En changeant de marque, j’avais comme condition de pouvoir continuer à travailler avec.” Depuis dix ans, Michelle Gisin et “Gämpi” forment un duo à succès. “C’est incroyable que l’on s’entende encore bien”, se marre-t-elle. “Pour moi, c’était indiscutable qu’il vienne avec moi. Il me connaît par coeur, il sait ce dont j’ai besoin.”

Dans un coin de la tête, en changeant de matériel, Michelle Gisin espère également franchir ce dernier cap qui l’empêche encore de se battre avec Mikaela Shiffrin et Petra Vlhova pour le grand Globe de cristal. “Avec les nouveaux skis, il est encore trop tôt pour parler de général.” Mais, l’Obwaldienne ne s’en cache pas. “Le général est un but, mais pas un objectif. Ça reste un rêve, mais pour cela il faut travailler tous les jours et continuer de progresser.

Johan Tachet/LMO, Sölden