Descente ou pas? C’est samedi matin que la décision finale sera prise quant à la tenue des épreuves masculines entre Zermatt et Cervinia. Le sujet, brûlant, est sur toutes les lèvres à Sölden, où s’ouvre ce week-end la Coupe du monde de ski alpin. « Samedi, les trois personnes de la FIS présentes sur place décideront si ces descentes peuvent avoir lieu ou pas, confirme Michel Vion. D’un point de vue logistique, on ne pourra pas aller plus loin avec ces courses masculines. On devra alors tout mettre en œuvre pour accueillir les dames une semaine plus tard. » Le « snow control » pour ces courses féminines est prévu lundi et pourrait être repoussé au maximum de 48 heures.

Présent dans l’Ötztal, le secrétaire général de la FIS relève le caractère spécifique de cet événement. « Avec les organisateurs et Swiss-Ski, on se donne toutes les chances pour qu’elles puissent se dérouler. On a notamment un peu modifié les règles traditionnelles de la FIS en repoussant le ‘snow control’ d’une semaine, soit le maximum de ce qu’on pouvait. On le fait parce que c’est une première, un projet et une course spécifiques qui impliquent des contraintes particulières. » L’espoir de tout ce beau monde: un front froid censé arriver samedi. Mais il n’y a guère qu’eux qui y croient vraiment.

Pour sauver cette première au pied du Cervin, il faudra un miracle… ou s’adapter. « On a quelques options devant nous, poursuit l’ancien président de la fédération française de ski. Comme il manque de la neige sur les 300 derniers mètres, on peut remonter l’arrivée. Mais cela me paraît compliqué puisque cette zone située plus en amont ne garantit pas toute la sécurité. On peut aussi pousser de la neige qui se trouve plus haut sur la piste, ou encore utiliser de la neige produite durant la nuit prochaine par exemple. Tout cela pour vous dire qu’on se donne toutes les chances… »

D’ailleurs, la plupart des athlètes pensent que cette épreuve aura lieu coûte que coûte, sans être convaincus par l’utilité d’un tel projet, à l’image d’Alexis Pinturault, qui a poussé un coup de gueule ce jeudi.

Laurent Morel, Sölden