Qui d’autre que le roi des rois, pour évoquer l’actualité du ski alpin, des extraordinaires performances de l’équipe de Suisse notamment? Venu sur le plateau de l’Après-Ski en compagnie de la jeune membre de Ski Valais Emma Voide, Pirmin Zurbriggen est revenu aussi sur sa monstrueuse carrière, sur les rivalités, les Mondiaux 1987 et 2027, sans oublier l’importance de la formation. Morceaux choisis. 

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Les podiums

Malorie Blanc a ébloui le week-end dernier en terminant 2e de sa première descente de Coupe du monde. «Une nouvelle étoile est née. Elle a skié avec beaucoup d’intelligence», apprécie Pirmin Zurbriggen. «Cette nouvelle génération, tant chez les filles que les garçons en vitesse, est impressionnante et motivante», ajoute Emma Voide. Tous deux sont aussi revenus sur la 2e place de Loïc Meillard juste derrière Odermatt sur le géant d’Adelboden. «Loïc se rapproche de plus en plus de Marco. Ce n’est qu’une question de temps. La roue finira par tourner et son travail par payer», assure Pirmin Zurbriggen.

Les rivalités

Au sein de l’équipe suisse, Marco Odermatt et Loïc Meillard sont peut-être les meilleurs frères ennemis. S’il est un homme qui peut venir chatouiller le Nidwaldien au général, c’est bien le Valaisan. Concurrents sur la piste, tous deux échangent toutefois volontiers en dehors. Il en va de même avec d’autres adversaires d’autres nations. « Alors que moi, je n’ai jamais adressé la parole à Girardelli pendant toute ma carrière. Quand il était dans le coin gauche d’une salle, je me trouvais dans le coin droit. Depuis, on est devenus bons amis», se marre Pirmin Zurbriggen en référence à son grand rival. «Ces rivalités ont le mérite de pousser les athlètes en avant.» 

Le chiffre: 27

Il était au sommet de son art. A 27 ans pourtant, Pirmin Zurbriggen avait décidé de dire stop. «J’étais usé et fatigué. Le corps n’est pas une machine. Je n’étais plus prêt à autant m’engager, à mettre toute mon énergie dans tous les détails nécessaires pour gagner. Or si vous n’êtes pas bien préparé, cela peut devenir dangereux. Surtout en vitesse.»

Les visages

Quand on lui montre la fameuse photo des médaillés suisses des Mondiaux 1987 où les Helvètes ont conquis 14 médailles, Emma Voide sourit. Celle qui est née plus de vingt ans après cet âge d’or du ski suisse reconnaît néanmoins un skieur. «Je n’en connais pas beaucoup mais Pirmin Zurbriggen, si», rigole la jeune skieuse. «Quand on voit le niveau actuel des skieurs suisses, je me dis qu’il pourrait bien avoir autant de médaillés en 2027 à Crans-Montana. Pour cela il faut qu’ils restent en bonne santé. Cela passe par le facteur chance aussi», note le principal concerné. 

Les records

Si Odermatt a battu le nombre de victoires pour un skieur suisse en Coupe du monde (42 contre 40), le Valaisan est encore en avance sur de nombreux autres chiffres: 83 podiums contre 78, 4 globes du général contre 3, victoires dans toutes les disciplines, 11 globes de cristal d’une discipline contre 6. Bref, la liste est longue. «Pendant ma carrière, je n’y pensais pas. Mais après, je me suis dit que j’aurais peut-être pu aller en chercher quelques-uns », sourit le Haut-Valaisan.

La piste

Dans un peu plus d’un mois dans le cadre de la Coupe du monde masculine de Crans-Montana, la Nationale sera empruntée depuis Bella Lui pour la première fois depuis les Mondiaux 1987. «Sur cette piste, chaque détail compte double par rapport aux autres pistes. Une erreur est difficilement rattrapable sur la suite du parcours», se rappelle Pirmin Zurbriggen. 


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