Il est de retour. Plus d’une année après sa grave blessure au genou gauche, le triple champion paralympique Théo Gmür est prêt à retrouver la Coupe du monde dès ce mois de janvier. Le Nendard est venu en parler sur le plateau de L’Après-Ski en compagnie de l’ancien entraîneur Didier Bonvin, également responsable des évènements de Veysonnaz où se dérouleront les finales de la Coupe du monde du ski paralympique au mois de mars. Morceaux choisis de cette dernière émission de 2024.

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Les doublés

Les descendeurs suisses sont insatiables. Le week-end passé à Bormio, grâce au premier succès en Coupe du monde d’Alexis Monney qui a devancé Franjo von Allmen, ils ont signé le troisième doublé de la saison en autant de descentes disputées. «En fin de saison passée, on pensait que l’équipe suisse avait déjà tout montré et qu’il allait être difficile de faire mieux. Ce qu’elle accomplit depuis le début de l’hiver est donc exceptionnel, d’autant plus qu’il y a trois vainqueurs différents», admire Didier Bonvin.

La progression

Camille Rast, plus constante et performante que jamais, a flirté avec un nouveau podium en slalom. Quatrième à Semmering, elle passera le cap de la nouvelle année avec le dossard rouge de la discipline et du général de la Coupe du monde sur le dos.

Si la Vétrozaine confirme tout son potentiel depuis le début de l’hiver, Mélanie Meillard affiche elle aussi une belle constance avec un 4e top10 en autant de slaloms disputés. «Elle se rapproche vraiment du podium. On sent que les performances de Camille tirent toute l’équipe en avant», souligne Didier Bonvin, alors que Théo Gmür est prêt à parier une pièce pour une telle issue. «Ce n’est qu’une question de temps.»

Le retour

Plus d’une année après sa grave blessure au genou, le Nendard s’apprête à retrouver la Coupe du monde de ski paralympique. «Je suis à 99%», annonce le triple champion paralympique de 2018. «J’ai pu remettre les skis en avril dernier. Tout s’était bien passé jusqu’à une nouvelle luxation de l’épaule lors de mes premiers entraînements avec l’équipe à Diavolezza», ajoute celui qui a manqué les cinq premières courses de Coupe du monde de la saison. «L’objectif est de prendre mon premier départ début janvier, dès les descentes de Santa Caterina les 8 et 9 janvier si tout va bien.» Les finales de Veysonnaz sont aussi inscrites dans son agenda évidemment. «C’est une chance unique de les disputer à la maison, de parler encore de notre sport.» Mais avant, il vise encore les Mondiaux de Maribor en février. «J’ai 4 courses pour me qualifier.»

La dernière?

«Je ne sais pas si j’en rêve ou si ça me fait cauchemarder.» C’est ainsi que Théo Gmür, l’homme des grands rendez-vous multiple médaillé aux JO et aux Mondiaux, répond quand on lui demande s’il rêve déjà des Paralympiques de 2026 qui se tiendront en Italie. «Ce seront certainement mes derniers JO, en plus dans les Alpes, plus proche de chez nous et toute la pression que cela peut susciter.»

Les chutes

Elles ont fait parler d’elles: celle de Cyprien Sarrazin, lourdement touché à l’entraînement à Bormio, et celle de Katharina Huber à Semmering, qui est tombée quelques secondes seulement après avoir quitté le portillon de départ. Nils Allègre, compatriote de Sarrazin, a notamment critiqué la piste italienne et sa préparation, disant que les organisateurs italiens ne méritaient pas d’y accueillir les JO en 2026.

«On connaît la difficulté de cette piste. Ce qui est dur là-bas, c’est le changement de conditions, qui était très marqué cette année. Je pense toutefois que la réaction d’Allègre est injustifiée, ridicule même. Il parle de la préparation de cette piste il y a 40 ans? Il n’était même pas né… Il a juste réagi sur le coup de l’émotion. L’expérience de cette année permettra juste de faire pourquoi pas quelques ajustements», analyse Didier Bonvin.

Concernant le faux départ de Huber, Théo Gmür assure que cela ne lui est jamais arrivé. «Je n’ai donc pas la chance de figurer dans les bêtisiers de fin d’année» rigole-t-il.

Le point d’interrogation

Il est affiché sur le casque et la casquette de Théo Gmür. «Je n’ai toujours pas trouvé de partenaire pour cette saison», regrette le skieur. «C’est déjà compliqué pour un athlète valide, et encore davantage pour nous puisqu’on est mis en lumière que tous les quatre ans avec les JO», avoue le Nendard.

Gregory Cassaz/Le Nouvelliste


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