“Je suis vraiment heureux que cela commence.” Ramon Zenhäusern n’en pouvait plus d’attendre. Voilà dix mois et demi que le Valaisan et ses coéquipiers spécialistes de slalom attendaient de se retrouver dans un portillon de départ de Coupe du monde. L’attente se terminera enfin en Italie, lundi à Alta Badia, avant d’enchaîner mardi à Madonna di Campiglio.

S’il a ainsi dû prendre son mal en patience, le skieur de Viège n’a pas chômé pour autant. “Je n’aurais pas imaginé meilleure préparation”, lance l’homme aux 6 podiums de Coupe du monde, qui a passablement travaillé sur la technique et l’endurance, que ce soit sur les glaciers de Saas-Fee et de Zermatt durant l’été ou en Scandinavie ces dernières semaines avant de rejoindre l’Italie. “J’ai réalisé de nombreuses manches sans chrono jusqu’en novembre avec comme seul objectif de skier vite dans la ligne de pente. A côté, nous avons également fait de nombreuses séances d’intervalles, car j’avais l’impression de ne pas réussir à pousser mes manches jusqu’au bout l’hiver dernier. Le but est de se battre même avec les jambes lourdes.”

Poursuivre la progression

Très régulier dans le top 5 la saison passée, Ramon Zenhäusern n’est toutefois monté que sur le podium du slalom de Zagreb. “Je suis très content de mon hiver car je me suis toujours battu pour aller sur la boîte. Il m’a manqué un peu de chance, quelques petits centièmes, et de pouvoir pousser sur l’ensemble de la manche.” Toujours est-il que le Haut-Valaisan signerait “pour une saison similaire”. Quatrième les deux derniers hivers de la Coupe du monde de slalom, il entend naturellement faire un pas en avant. “Je veux poursuivre ma progression, grimper sur ce podium final. Je suis confiant car désormais je sais que je peux être rapide sur toutes les pistes et tous les revêtements.”

Pour mettre toutes les chances de son côté en slalom, Ramon Zenhäusern, contrairement à Daniel Yule, ne s’est pas exilé en géant. “Je ne me vois pas revenir en géant pour le moment, explique le géant de Bürchen qui avait pris une fois le départ dans la discipline, à Sölden en 2014. Il n’existe qu’une possibilité pour le faire, c’est atteindre les 500 points (400 cette année), qui me permettrait de m’élancer avec un dossard juste après les 30 comme Daniel à Santa Caterina. Après, il faut aussi que le programme le permette.” Car c’est un véritable marathon auquel vont faire face les slalomeurs qui vont disputer 9 slaloms en l’espace de six semaines. “J’adore enchaîner les courses. Lorsque l’on ne dispute qu’une discipline, on ne peut que se réjouir d’avoir autant de compétitions.”

Johan Tachet