Pour la rentrée des classes, Mélanie Meillard, qui a lancé samedi à Sölden sa neuvième saison de Coupe du monde, était présente sur le plateau de l’Après-Ski en compagnie de Julien Vuignier, entraîneur de l’équipe de Suisse masculine de slalom et entraîneur référent de Loïc Meillard. Morceaux choisis. 

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La priorité

Mélanie Meillard n’est pas parvenue à se qualifier pour la deuxième manche à Sölden. Mais elle-même le dit: le géant, ce n’est que du bonus. «Ma priorité, c’est le slalom. C’est là que j’ai vraiment progressé ces dernières années. Je repars d’ailleurs dans les 15 à Levi lors du 1er slalom de la saison. J’ai donc plus d’ambitions dans cette discipline.» Julien Vuignier, qui a également entraîné Mélanie par le passé, rappelle qu’elle ne doit pas sous-estimer son potentiel en géant. «Elle a les capacités de revenir à un très bon niveau dans cette discipline.»

La différence

Julien Vuignier est bien placé pour comparer Mélanie et Loïc Meillard, lui qui a entraîné les deux athlètes. «Loïc est quelqu’un de très sérieux», lance l’Evolénard, repris par Mélanie. «Et moi, je ne le suis pas ?», se marre-t-elle. «Disons que quand Loïc est en mode compétition, il reste dans ce mode. Il rigole sans rigoler alors que Mélanie, on peut l’entendre rire à des kilomètres à la ronde», plaisante l’entraîneur.

Le conseil

Elle a traversé des périodes compliquées. Avec un genou qui lui a fait des misères, Mélanie Meillard a dû faire de la patience son alliée. Aujourd’hui, elle peut passer le message à son frère Loïc, à l’arrêt forcé après avoir été touché au dos lors de l’échauffement à Sölden. «Il doit voir le positif, il s’est bien préparé. Je suis certaine qu’il va revenir en forme. Pour cela, il devra respecter ce que les médecins lui disent et ne pas oublier de se reposer.» Rester tranquille, pour un skieur aussi polyvalent que Loïc Meillard qui n’est jamais très souvent à la maison d’une fois que la saison a repris, voilà qui ne doit pas être facile. «C’est la première semaine de sa vie depuis très, très longtemps, qu’il restera à ne rien faire», confirme en souriant son entraîneur Julien Vuignier. 

L’analyse technique

Lors du géant d’ouverture, Marco Odermatt a été le meilleur sur les deux premiers temps intermédiaires. Une performance que Julien Vuignier explique avec précision. «Ses lignes très directes et son relâchement sur les skis lui permettent de prendre énormément de vitesse.»  Après cet excellent départ, «Odi» est pourtant parti à la faute. «Sur une partie plus tournante, il a oublié de rallonger sa longueur. Il est parti un peu sur l’intérieur au moment de charger son ski. En plus, il a manqué de chance en prenant une petite trace avec son ski extérieur qui a lâché. Sur une pente comme celle de Sölden, ça ne pardonne pas.»

Les contrôles

Une semaine avant les épreuves de Sölden, Camille Rast avait posté une image d’un nouveau contrôle antidopage qu’elle a dû subir. Depuis le mois de mai, il s’agit du quatrième contrôle pour celle qui a fini 12e et meilleure Suissesse du géant d’ouverture.  «J’en ai eu beaucoup moins», sourit de son côté Mélanie Meillard. «Mais on est effectivement ultra surveillés. On doit remplir des formulaires sur des applications pour donner notre agenda presque à la minute près.»

Gregory Cassaz, Le Nouvelliste