Il a brillé aux Championnats du monde, en remportant deux médailles en descente et en combiné par équipes et il a excellé ce week-end en montant à deux reprises sur le podium des courses de Crans-Montana, Alexis Monney était l’invité de l’Après-Ski. Il était accompagné par son préparateur physique, Stéphane Grichting, qui est l’une des clés de la réussite du skieur fribourgeois. Morceaux choisis.

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La fête à la maison

Alexis Monney sort d’un week-end incroyable avec une 2e place en super-G derrière Marco Odermatt et surtout une 3e place lors de la descente de Crans-Montana qui a vu les Suisses réaliser un carton. « Faire un triplé à la maison, c’est encore plus fou. C’était presque bizarre, car nous n’avions pas l’impression d’avoir mieux skié que les autres», confie Alexis Monney.

Le groupe vit bien

Stéphane Grichting s’est retrouvé dans les tribunes de Crans-Montana au milieu du fan club de son protégé. «On a eu le droit à l’apéro », se marre l’ancien joueur du FC Sion et de l’AJ Auxerre qui tire un parallèle entre les succès en football et en ski. «Lorsque je vois cette équipe de Suisse de ski, qui pratique pourtant une discipline individuelle, j’ai l’impression que nous étions moins solidaire qu’eux alors que nous pratiquions un sport collectif. Mais quand le groupe vit bien, les résultats suivent.»

L’appel des parents

«Je n’étais pas le plus gros des travailleurs physiquement.» Alexis Monney concède qu’il n’appréciait guère travailler jeune en salle de force. Ce sont ses parents qui ont alors fait le choix de prendre un coach physique. « J’avais de la peine à la maison, lorsque je me retrouvais seul. Ce n’est pas la partie la plus fun pour moi, mais j’ai réussi à changer cela. » En partie grâce à Stéphane Grichting. L’ancien footballeur international valaisan est le préparateur physique du Fribourgeois depuis 2018 désormais.

Une force tranquille

Alexis Monney est tout aussi tranquille dans la vie de tous les jours qu’avant de s’élancer sur les plus mythiques pistes de la planète. «Je suis toujours calme dans la cabane de départ, sinon je ne skie pas bien, mais une fois sur les skis, je ne suis plus la même personne », sourit le skieur de Châtel-Saint-Denis qui se transforme en bête de course en franchissant le portillon. Pour Stéphane Grichting, «cette sérénité fait la force d’Alexis». «C’est un skieur fin, qui a besoin de cela pour performer.»

L’explosion d’un talent

Quatre podiums dont une première victoire sur la terrible Stelvio de Bormio, deux médailles mondiales, à 25 ans, Alexis Monney explose sur le Cirque blanc. «Je n’aurais jamais imaginé une saison comme celle-ci.» Quelle est la recette du succès du skieur de la Veveyse? «Physiquement, on a très bien travaillé avec Stéphane. Mon matériel fonctionne très bien, je suis un poil meilleur techniquement, la confiance est là et surtout le flow du groupe joue un rôle primordial», souligne celui qui rêve un jour d’épingler la Streif de Kitzbühel à son palmarès.

Johan Tachet

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