En plein Championnats du monde de Saalbach, il était logique d’accueillir sur le plateau un ancien médaillé, en la personne de Cyprien Richard, qui avait glané l’argent en géant à Garmisch-Partenkirchen en 2011. Le Français était accompagné de son ancien protégé Christophe Torrent, qu’il a coaché durant trois ans. L’occasion de revenir sur les Mondiaux, mais également sur les progrès du skieur d’Arbaz qui frappe à la porte de la Coupe du monde. Morceaux choisis.
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En admiration devant Odi
«C’est un truc de fou, ce qu’a réalisé Marco.» Christophe Torrent a admiré la démonstration d’Odermatt lors du super-G mondial. «Il avait coché cette course, car c’est la médaille d’or qui manquait à son palmarès. Il était à 100% et au-dessus des autres», souligne Cyprien Richard. À 27 ans, il ne manque ainsi plus que Kitzbühel et l’or olympique pour plier le jeu au Nidwaldien. «Cela fait tellement longtemps qu’il est au sommet, qu’on a l’impression qu’il est déjà âgé. Et dire qu’il a presque tout gagné», reprend Christophe Torrent.
Le souvenir de 2011
En 2011, Cyprien Richard avait remporté la médaille d’argent du géant derrière l’Américain Ted Ligety. «C’est l’un des plus beaux jours de ma petite carrière. J’étais en confiance, je voulais concrétiser et j’y suis parvenu malgré une mauvaise première manche», se rappelle le Français qui place sa victoire en Coupe du monde à Adelboden la même année encore au-dessus. «C’est celle que tous les géantistes veulent une fois gagner.»
Cyprien Richard, un mentor pour Christophe Torrent
Cyprien Richard a entraîné à Brigue en NLZ de 2019 à 2024, l’ancien skieur tricolore a notamment eu durant trois saisons Christophe Torrent sous ses ordres. «C’est un super entraîneur», avoue l’athlète valaisan. «Quand il est arrivé, nous étions tous dans le dur. Cyprien a amené un vent de fraîcheur et cela s’est vu dans les résultats.» Aujourd’hui, les deux hommes sont toujours en contact. «On échange beaucoup, c’est important pour moi», poursuit le skieur d’Arbaz.
Concentré sur la Coupe d’Europe
Christophe Torrent a fait ses débuts en Coupe du monde l’hiver passé à Kitzbühel. Cette année, il était aussi en lice sur la terrible Stelvio de Bormio. Au cours des deux dernières saisons, il effectue des allers-retours entre le Cirque blanc et la Coupe d’Europe. «Ma priorité est de jouer les premiers rôles en Coupe d’Europe et le jour où je serai installé en Coupe du monde, j’aurai déjà fait mes expériences», lance le Valaisan qui a dans un coin de la tête d’arracher un trop 3 sur le circuit continental pour avoir une place fixe dans l’élite en descente ou en super-G. «Je n’en fais pas une fixation, mais c’est génial de voir où j’en suis aujourd’hui, car j’étais à des années-lumière de ce niveau il y a trois ans.»
Johan Tachet