C’est un Marco Odermatt évidemment souriant qui a pu lever les bras dans l’aire d’arrivée de l’Eclipse de Courchevel lors de la descente des finales de Coupe du monde. Le Nidwaldien a réussi à « allumer du vert » et même si Vincent Kriechmayr est venu légèrement gâcher la fête en le privant d’un premier succès dans la discipline, Odi s’est consolé en s’assurant cette fois officiellement le gain d’un premier grand Globe de cristal. S’il aurait évidemment souhaité aider son pote Beat Feuz à décrocher une 5e Globe de descente d’affilée, le prodige de Hergiswil aura tout de même de quoi fêter d’ici quelques jours son incroyable saison.

Marco Odermatt, cette fois, c’est officiel. Le gros Globe est pour vous!

Pour moi, c’était déjà plus ou moins plié après Kranjska Gora. Bien sûr, c’était encore théoriquement possible de me faire dépasser par Alex (ndlr: Kilde) mais pas vraiment réaliste. C’est quand même génial d’avoir encore réussi un super résultat en descente, même s’il y a deux sentiment un peu mitigés, car j’aurais bien voulu aider un petit peu Beat aujourd’hui, pour le Globe de descente.

Odermatt l’acrobate. (Christophe Pallot/Zoom)

Cette deuxième place démontre une nouvelle fois vos progrès en descente. Avez-vous changé quelque chose physiquement?

C’est vrai, mais je n’ai pas changé grand chose au niveau de ma physiologie corporelle. Je ne parviens pas vraiment à expliquer mes progrès en descente, si ce n’est qu’avec mon équipe, on a toujours continué à bosser. J’ai appris rapidement, c’est vrai, aussi grâce à Beat (Feuz) qui a toujours été de très bon conseil. C’est également pour cela que j’aurais voulu l’aider aujourd’hui… Pour lui rendre la pareille.

Lors que vous vous êtes élancés, vous espériez donc passer derrière lui?

Oui, exactement. Depuis la cabane de départ, j’ai vu les courses de Beat et Kilde. Peu de temps avant de m’élancer, j’ai encore vite demandé au physio ce que je devais faire. Il m’a confirmé qu’ils étaient toujours 1er et 2e. On avait déjà discuté du fait que je devais me classer entre les deux. C’est ce que j’ai voulu faire en attaquant à fond. C’est impossible à calculer. C’était joli de les dépasser, mais aussi dommage au final.

Marco Odermatt et Beat Feuz échangent beaucoup avant les courses. (Michel Cottin/Zoom)

Parlez-nous des sentiments que vous éprouvez maintenant que vous êtes officiellement le meilleur skieur du monde.

Remporter ce grand Globe, c’est des sensations incroyables. Il était dans l’air depuis quelques semaines mais là, je suis heureux de pouvoir jubiler. Mais il reste encore des courses, il faut encore se concentrer donc ça ne change pas grand chose aujourd’hui. Je ne me rends pas encore vraiment compte de mon exploit. Cela viendra sûrement dimanche quand le Globe sera dans mes mains.

Ce Globe, c’est une fin en soi?

Non, j’espère que c’est juste le début de quelque chose. Je suis encore jeune et j’ai encore quelques années devant moi.

Laurent Morel, Courchevel