Il était présent aux côtés de Didier Cuche quand le Neuchâtelois a décroché sa première médaille olympique. Désormais chef alpin de Ski Valais, Reto Griesenhofer était l’invité de l’Après-Ski. Le Tessinois était accompagné de Valentine Lagger. Alors qu’elle a commencé par l’alpin, l’athlète de Crans-Montana (18 ans) a pris le virage du skicross. Elle vivra samedi à Veysonnaz sa première Coupe du monde. Didier Cuche était lui aussi présent en appel vidéo. 

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La ligne de conduite

Reto Griesenhofer, ancien entraîneur de Coupe du monde dans l’équipe de Suisse de descente et slalom notamment, vit son deuxième hiver en tant que chef alpin de Ski Valais. Mais comment le Tessinois a-t-il donc atterri ici? «Je connais quand même passablement d’anciens coureurs et entraîneurs valaisans. Patrice Morisod notamment m’a contacté un jour pour me dire que Ski Valais recherchait quelqu’un. J’ai accepté en voyant dans cette fonction un véritable challenge.» Depuis, il a posé sa ligne de conduite. «L’idée est d’avoir une unité entre nos huit centres régionaux de performance. Mais aussi d’avoir une collaboration entre tous les acteurs.»

La recette

Il a gagné la descente sur la Streif à cinq reprises.  Dans notre appel vidéo, Didier Cuche a révélé le secret pour gagner. «Sur cette piste, il faut comprendre que ce n’est pas toujours le chemin le plus court qui est le plus rapide. Ce qui est primordial, c’est de parfaitement maîtriser le carrousel et le Steilhang pour emmener un maximum de vitesse qui va conditionner la fin de la course», explique le Neuchâtelois. Un Suisse l’a fait à la perfection ou presque puisqu’Alexis Monney a terminé 2e à 8 centièmes du vainqueur Crawford.  

«Il est si calme, skie très proprement et est vraiment sûr de lui-même. Il a vraiment progressé ces dernières saisons et il performe aujourd’hui sur les descentes les plus rudes du circuit», apprécie Reto Griesenhofer. «Il a remporté Bormio où je n’ai jamais gagné alors que pour moi, il est encore plus dur de remporter Bormio que Kitzbühel», ajoute Didier Cuche. Et Odermatt, qui avait fait de la Stref son principal objectif? «Ce n’est qu’une question de temps.»

L’équipe 

L’équipe de Suisse ne laisse que des miettes à ses adversaires: Odermatt, Murisier, von Allmen, Monney. Tous se sont imposés en vitesse depuis le début de la saison. Et ça pousse encore derrière. «La structure mise en place par Swiss Ski il y a quelques années porte ses fruits. On a aussi la chance, en Suisse, de s’entraîner relativement jeune en vitesse», reconnaît Reto Griesenhofer. 

«Dans les cadres B et C, on peut aussi compter sur d’excellents entraîneurs présents depuis longtemps. Cette continuité permet de toujours amener des athlètes au sommet», ajoute le Tessinois en référence à Franz Heinzer notamment. «En skicross en ce moment, c’est plutôt le Canada et l’Allemagne qui dominent actuellement», sourit Valentine Lagger. 

La première

Médaillée de bronze aux jeux olympiques de la jeunesse l’an dernier, Valentine Lagger qui est active en Coupe d’Europe de skicross, vivra son premier départ en Coupe du monde ce week-end à Veysonnaz. «Même si j’ai hâte, je suis quand même stressée», avoue l’athlète de Crans-Montana. 

Le chiffre

99 – le nombre du succès de Mikaela Shiffrin en Coupe du monde. Après sa blessure début décembre, l’Américaine est de retour ce jeudi au slalom de Courchevel. Avec la mythique barre des 100 victoires dans le viseur. «C’est beaucoup quand même. Une victoire, c’est déjà pas mal», se marre Valentine Lagger. 

Gregory Cassaz/Le Nouvelliste

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