Jasmine Flury peine toujours à réaliser qu’elle est championne du monde. Mais une chose est claire: elle n’ira plus faire ses courses en tenue décontractée parce qu’il y a de grandes chances qu’elle rencontrera des fans qui voudront une photo avec elle! Rencontre avec une championne qui s’habitue lentement à être sous les feux de la rampe. 

“Je réalise un peu plus qu’il y a une semaine mais pas encore totalement”, a confié la Grisonne lors d’un point de presse avant la reprise de la Coupe du monde à Crans-Montana ce weekend. Être sacrée championne du monde est évidemment merveilleux, a-t-elle dit. “Mais j’ai encore de la peine à m’habituer! (rires) Je n’avais encore jamais gagné en descente alors je suis vraiment reconnaissante de ce que j’ai pu vivre à Méribel.”

La vie de la Davosienne a été chamboulée depuis son titre mondial en descente il y a moins de deux semaines. “La perception des médias et du public a vraiment changé. Je ne peux plus aller à la Migros en pantalon de training parce qu’il y a parfois quelqu’un qui veut prendre une photo! (rires) Côté sphère privée, c’est clair que ça a un peu changé,” a noté la skieuse, qui a reçu d’innombrable textos et messages de félicitations sur les réseaux sociaux, auxquels elle n’a pas pu tous répondre. 

Au centre de l’attention

“Je n’aime pas tant être au centre de l’attention, je préfère être toute seule” a ajouté la skieuse de Davos, qui paraissait pourtant parfaitement à l’aise avec les micros et les regards braqués sur elle. “Mais ça fait partie du jeu, et aussi le travail avec les sponsors. On vit de cette attention, du public, et je m’y suis habituée maintenant. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on vit quelque chose comme ça!”

Après quelques jours de repos à la maison, où elle a bien sûr fêté sa médaille avec famille et amis, Jasmine Flury se réjouit maintenant des courses du weekend à Crans-Montana, une station où elle a déjà deux fois terminé dans le top 10. De faire ses premières courses après son titre mondial en Suisse est un cadeau, a-t-elle dit. “Des courses à la maison c’est toujours une énorme fête et extrêmement cool. On verra comment je me sentirai dans le portillon de départ, mais je me réjouis des prochaines courses! Je vais en tout cas tout faire pour montrer mon meilleur ski. Si ça va bien, tant mieux, et sinon, tant que j’aurai tout donné, je serai satisfaite.” 

Sim Sim Wissgott, Alice Dumas et Johan Tachet, Crans-Montana