L’un sera du voyage des Mondiaux de Saalbach-Hinterglemm, l’autre non. Mais ce mardi, Tanguy Nef et Arnaud Boisset étaient tous les deux présents sur le plateau de l’Après-Ski. L’occasion d’évoquer avec eux le rendez-vous autrichien, leurs saisons contrastées ainsi que leur amitié de longue date. On a également pris des nouvelles de Fanny Smith. Morceaux choisis.

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À la maison

Fanny Smith a profité de la Coupe du monde de skicross disputée à la maison pour signer son 4e podium de la saison. «C’est pas mal, même si je sens que je ne suis pas encore à mon 100%. Je suis encore à la recherche de ma confiance», explique la Vaudoise qui a terminé 3e dimanche à Veysonnaz.

«La première course de samedi était plus compliquée. J’ai commis des erreurs que je ne fais pas d’habitude. J’ai essayé de me rattraper lors de la deuxième journée en tournant la page, ce que j’ai réussi à faire. Ça m’a fait du bien de pouvoir monter sur la boîte. Surtout à la maison. C’est une chance de pouvoir performer à domicile parce que c’est quand même rare de disputer des courses près de chez soi à haut niveau.»

Les nouvelles

Arnaud Boisset a décidé de prendre un peu de recul. Alors qu’il avait décidé de ne pas participer à la descente de Garmisch-Partenkirchen – laquelle a finalement été annulée -, le Martignerain reviendra en Coupe d’Europe la semaine prochaine à Crans-Montana. Après sa chute à Beaver Creek, il avait à nouveau chuté à Kitzbühel. «C’était un gros choc quand même. Tomber à 130 km/h n’est jamais drôle. Il a pas mal de blocages et de schémas dans la tête. Cela demande du temps pour revenir à mon meilleur niveau», explique celui qui n’est pas aux Mondiaux à Saalbach. «En début de saison déjà, et même après mon bon dernier hiver, j’avais dit que ce serait un bonus d’y être. Je regarderai donc ces Mondiaux depuis mon canapé. En espérant que je pourrais participer à d’autres grands d’événements dans ma carrière»

Les chances

A l’heure des pronostics pour le nombre de médailles suisses aux Mondiaux, Tanguy Nef est le premier à se jeter à l’eau. «Je n’ai jamais été bon en maths. Il y a 11 courses, c’est ça? Alors on fera 11 médailles», sourit le Genevois qui fait assurément partie des candidats en slalom, mais aussi en combiné par équipes auquel il prendra part. «C’aurait été cool de le faire avec Arnaud, mais je me réjouis de faire équipe avec Alexis (Monney). Ça va être une expérience sympa à vivre», ajoute Nef, avant que Boisset n’y aille de son pronostic. «Aller, je vais dire 12 médailles.»

L’amitié

Tanguy Nef et Arnaud Boisset sont amis de longue date. « Mais c’est la première qu’on se retrouve ensemble sur un plateau télé », tient à souligner d’entrée le Genevois. «On s’est connu au NLZ de Brigue. Puis on avait été sélectionné aux cadres C de Swiss-Ski la même année. Ça crée forcément des liens», explique Boisset.

Alors que Nef a ensuite pris la direction des Etats-Unis pour ses études universitaires et skier en parallèle, Boisset a poursuivi le même chemin mais en Suisse. «On a toujours gardé contact. Même si on est partis dans des disciplines différentes, ma vie est quand même plus similaire à la sienne qu’à une personne qui a un métier disons ordinaire», ajoute le Martignerain. «C’est vrai qu’on a toujours changé, on a des centres d’intérêt communs, on se fait confiance. On se donne aussi des conseils. C’est sympa d’avoir un tel collègue. Peut-être qu’on s’entendrait moins bien si on était dans la même équipe et qu’on se voyait tous les jours», rigole encore Tanguy Nef.

Gregory Cassaz, Le Nouvelliste

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