Le patron de la fédération internationale de ski était à Saalbach ce week-end pour les finales de Coupe du monde et a tiré un bref bilan de la saison.

Le président de la FIS Johan Eliasch n’a pas souvent été aperçu sur le terrain lors de cette saison de Coupe du monde, mais il ne s’est pas privé d’un passage à Saalbach pour les finales de vitesse ce week-end, la station autrichienne se préparant à accueillir les prochains Championnats du monde en 2025. L’occasion de remercier ses collègues et de faire un rapide point sur l’hiver.

“Ça n’a pas été une saison facile”, a admis le Suédo-Britannique lors d’un bref entretien. “Il y a eu beaucoup de challenges, des blessures, la météo, des courses annulées. Mais nous avons beaucoup appris. Et nous sommes prêts à apprendre chaque année parce qu’avec les conditions climatiques qui changent, nous devons nous adapter.”

La météo a causé un véritable casse-tête cet hiver, de nombreuses courses devant être annulées à cause de la pluie ou du vent, parce qu’il y avait trop de neige, ou pas assez. Certaines courses ont pu être rattrapées, mais de nombreux athlètes se sont plaints de week-ends surchargés et de fatigue, ce qui a entraîné des grosses chutes et des blessures.

“Des choses à faire différemment”

Des changements sont d’ores et déjà prévus au calendrier de l’an prochain pour prendre tout cela en compte. Des changements que Johan Eliasch n’a pas voulu commenter: “Nous présenterons le calendrier sous peu et vous verrez.” Une idée chère au patron de la FIS en tout cas est la tenue de courses en Amérique du Nord. Alors que le besoin de faire deux allers-retours outre-Atlantique en une saison a été critiqué comme étant peu pratique et peu écologique, des étapes comme Aspen ont prouvé qu’elles avaient leur place sur le Cirque blanc. “Je crois qu’elles se sont bien passées, c’était un bon début. Maintenant, il faut voir comment on peut les rendre encore meilleures.”

À la réunion des chefs d’équipe samedi, Johan Eliasch a concédé qu’il y aura “des choses à faire différemment” après cette saison. En ajoutant que “créer le parfait calendrier est un processus”. Remerciant les équipes d’avoir proposé des nouvelles idées, il n’a pu s’empêcher de préciser que ce sont des “contributions constructives” qui aident à avancer.

La FIS vs les fédérations nationales

Les relations entre la FIS et plusieures fédérations nationales ont été tendues cet hiver, un manque de communication et une gestion unilatérale de la part de la fédération internationale étant souvent cités. “No comment”, a simplement répondu Johan Eliasch, qui ne semble pas prêt d’avoir réglé l’ensemble des conflits actuels.

Les rapports avec Swiss-Ski continuent en tout cas à être difficiles. Les relations avec Ski Austria semblent à peine meilleures. Du moins a-t-on vu Johan Eliasch en grande conversation avec la présidente de la fédération autrichienne Roswitha Stadlober, le secrétaire général Christian Scherer et le directeur financier Patrick Ortlieb, samedi lors de la descente dames. Le président du conseil d’administration de Head a aussi profité de son passage à Saalbach pour remettre le gros Globe à Lara Gut-Behrami.

Sim Sim Wissgott, Saalbach-Hinterglemm