La rumeur circulait depuis plusieurs mois. La nouvelle a finalement été officialisée ce jeudi matin. Le Freeride World Tour (FWT) rejoint la grande famille du ski et du snowboard au sein de la Fédération Internationale de Ski et de Snowboard (FIS), et ce dès cette saison. La fédération faîtière des sports de neige a acquis la propriété de la plus grande organisation mondiale de freeride pour une somme qui n’a pas été dévoilée.

“En acquérant le FWT, la FIS unifiera davantage toutes les disciplines du ski et du snowboard, leur donnant plus de force et de résonance pour se développer sur la scène mondiale”, expliquent les deux entités dans un communiqué commun. Pour Nicolas Hale-Woods, le patron du FWT, être sous l’égide de la FIS doit “donner aux athlètes et aux organisateurs un meilleur accès au soutien, une visibilité accrue et des ressources supplémentaires qui permettront en fin de compte au FWT et à toutes ses parties prenantes de se développer.”

Patron de la FIS, Johan Eliasch rétorque: “la FIS peut apporter un potentiel de croissance massif au FWT en lui offrant la possibilité de se développer sur une scène plus large. Le FWT apporte à la FIS un circuit hautement professionnel qui offre une action à couper le souffle et un élément entièrement nouveau du ski et du snowboard.” Il y a quelques mois, le président britannico-suédois s’était d’ailleurs réjoui du potentiel du freeride dans une interview qu’il nous avait accordée.

Un dessein olympique pour l’un, une image à rajeunir pour l’autre

Les deux organisations devraient pleinement bénéficier de cette fusion. Derrière les mots, se cache également la volonté du monde du freeride de devenir à moyen terme un sport olympique. Le moyen principal était alors de rejoindre la FIS, qui gouverne l’ensemble des sports de neige hormis le biathlon et le ski-alpinisme et qui est évidemment reconnue par le CIO. Si la porte est fermée pour les Jeux de 2026 à Milan-Cortina, elle pourrait s’ouvrir dès 2030 pour des compétitions qui devraient se dérouler à Salt Lake City ou à Sapporo. Les Etats-Unis et le Japon étant deux grandes nations de freeride, l’idée pourrait faire son chemin…

Après son frère Yannick en ski alpin, Maxime Chabloz participera-t-il un jour aux Jeux olympiques? (Maeva Pellet/SkiActu)

Pour la FIS, l’intégration du freeride à son panel, c’est la garantie de rajeunir une image qui prenait la poussière depuis plusieurs années. Depuis son intronisation en juin 2021 à la tête de l’instance internationale, Johan Eliasch avait fait du rajeunissement de la FIS une priorité à tous les niveaux. L’arrivée du FWT n’en est certainement qu’une étape.

La FWT garde la gestion purement sportive

Malgré ce mariage, le FWT et ses employés continueront de gérer tous les aspects des compétitions et de leurs déroulements du sommet de la pyramide, à savoir le World Tour, jusqu’à la base. Le système pyramidal mis en place au fil des années avec les Qualifiers et les Juniors restera ainsi le même. La FIS aura la gestion du marketing et de la gouvernance du FWT.

Pour les spécialistes de freeride, le mode de compétition ne changera pas. La saison débutera à Kicking Horse – Golden en Colombie Britannique mi-janvier. Elle se poursuivra avec les étapes de Baqueira Beret (ESP) et d’Ordino Arcalís (AND). A l’issue des trois premières épreuves, où seront pris en compte les deux meilleurs résultats de chaque athlètes, les freerideurs les mieux classés seront qualifiés pour les finales de Fieberbrunn (AUT) et de Verbier. Le mythique Bec des Rosses reste évidemment le théâtre du couronnement des champions du monde entre le 25 mars et le 2 avril 2023.

JT/LMO

Lire aussi: