La route vers les premiers FIS Games 2028 se raccourcit petit à petit. Après l’officialisation de la tenue de l’événement par la FIS il y a quelques jours, les différents lieux d’accueil potentiels sont désormais connus. Les candidats avaient jusqu’au 31 octobre pour faire part de leur intention d’organiser la première édition de la manifestation, qui doit réunir l’ensemble des disciplines gérées par la FIS (ski alpin, nordique, cross, freestyle, snowboard, freeride, télémark, ski de vitesse et para ski et snowboard). La Suisse, la Norvège et la Slovénie sont intéressées, selon nos informations.

Seize jours de compétition

L’événement doit se tenir sur 16 jours tous les quatre ans entre le mois de février et la première semaine de mars, lors des hivers sans grande compétition (Jeux olympiques ou Championnats du monde) et regroupera l’ensemble des compétitions de toutes les disciplines. “Le vainqueur des FIS Games sera nommé dans le même temps champion du monde”, a par ailleurs annoncé Michel Vion, secrétaire général de la FIS à Sölden. Le conseil de l’instance décidera de l’organisateur sans votation, à l’image de ce qui se fait désormais pour les Jeux olympiques. Jusqu’au printemps prochain, un groupe d’inspection entame une phase de dialogue avec les candidats. Les conclusions seront présentées par ce même groupe au printemps 2024 au conseil de la FIS, qui prendra sa décision lors de son congrès à Reykjavik (ISL) le 5 juin prochain.

La Suisse, par l’intermédiaire de la région de l’Engadine, avait déjà annoncé sa volonté de recevoir les FIS Games il y a quelques semaines. Saint-Moritz serait le site principal de l’événement tandis que d’autres stations grisonnes pourraient être impliquées. Cette candidature semble logique, tant la luxueuse ville grisonne est expérimentée dans le domaine de l’organisation de grandes manifestations.

Les Jeux olympiques comme obstacle

Après les Jeux olympiques en 1928 et 1948, Saint-Moritz a accueilli sur ses terres divers championnats du monde et étapes de Coupe du monde. Récemment, on retiendra la tenue des Championnats du monde de ski alpin en 2003 et 2017 et des Mondiaux de freestyle/snowboard à venir en 2025. Diverses courses de ski de fond ont également lieu régulièrement en Engadine. Toutes les cases semblent pouvoir être remplies assez facilement, à l’exception peut-être du saut à ski. Ces compétitions se dérouleraient probablement entre Engelberg et Kandersteg.

Seul défaut pour la candidature helvétique, la potentielle tenue de Jeux olympiques en 2030 sur son territoire. Cela ferait beaucoup… peut-être trop en aussi peu de temps. “C’est sûr que ce n’est pas idéal et que le timing en rapport avec notre décision n’est pas bon, puisque les Jeux olympiques ne seront attribués qu’en septembre 2024, après notre choix”, a confié Michel Vion.

Comme Saint-Moritz, Lillehammer a tout pour bien faire

L’autre candidature qui se détache pour 2028, c’est celle de Lillehammer. Le site norvégien avait accueilli avec succès les Jeux olympiques en 1994. Les installations sont toujours en place et sont largement utilisées par les différentes disciplines hivernales pour diverses épreuves de Coupe du monde notamment. La petite ville située à quelques deux heures au nord d’Oslo avait par ailleurs organisé avec brio les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2016. Alors que le duo Kvitfjell/Hafjell organisera les finales de la Coupe du monde de ski alpin en 2025, la zone verrait d’un très bon oeil la tenue d’un événement qui se rapproche des Jeux olympiques, en évitant son gigantisme.

Enfin, une troisième candidature existe mais ne semble pas en mesure de faire le poids. La Slovénie, grâce surtout à Planica et Kranjska Gora, pourrait imaginer mettre en place un tel événement. Reste qu’il y a probablement trop de détails à régler, notamment pour imaginer voir certaines disciplines se mettre en place. Les infrastructures sportives et non sportives semblent également trop limitées pour un rendez-vous de cette taille. La limite avait par exemple déjà été atteinte lors des Championnats du monde de ski nordique l’hiver dernier. La FIS a d’ores et déjà fait part de son scepticisme.

Laurent Morel, de retour de Sölden