“À 11 heures ce dimanche matin, je ne vais pas vous mentir, j’étais tendu. J’avais peur de revivre la journée de samedi.” Le week-end de Marius Robyr n’a pas été de tout repos. Il faut dire que la météo n’a pas vraiment été du côté des organisateurs valaisans cette semaine. Après plus d’une dizaine de jours avec des températures très élevées, le brouillard est venu jouer un mauvais tour à Crans-Montana samedi, obligeant à de nombreux reports avant une annulation inéluctable. Le scénario a failli se répéter dimanche. S’il faisait bien plus froid, avec des températures largement négative, le ciel n’était pas des plus clairs. 

Finalement, la descente de Crans-Montana a pu être lancée avec une demi-heure de retard. “Ça m’embêtait d’annoncer encore des reports, précise Marius Robyr, conscient des difficultés de mettre sur pied un tel événement. Mais au final, vous avez devant vous un président heureux et fier.” Car oui, l’épreuve dominical a été régulière pour toutes les skieuses et a montré aux yeux du monde une piste du Mont Lachaux spectaculaire fidèle à sa réputation. “Les conditions étaient bonnes, on n’aurait pas envoyé les ouvreurs et les skieuses au casse-pipe.”

Une ambiance de feu

Cerise sur le gâteau, la meilleure descendeuse de la planète Sofia Goggia s’est imposée devant sa compatriote Federica Brignone, amoureuse de Crans-Montana. “C’était une course absolument magnifique, poursuit le patron des épreuves. C’est une belle récompense pour les 520 collaborateurs qui ont travaillé nuit et jour pour mettre en place ces compétitions. C’est également splendide de pouvoir remercier les quelque 30’000 spectateurs présents sur l’ensemble du week-end.” Ceux-ci ont largement fait la fête samedi malgré l’annulation de la course

Samedi, Marius Robyr parle d’un manque à gagner de plus de 400’000 francs, que devra prendre en charge en partie l’assurance contractée par le Comité d’organisation.

LMO, Crans-Montana