A quelques heures d’en découdre avec les Etats-Unis, l’entraîneur assistant de la formation des moins de 16 ans helvétique, François Bernheim, nous donne ses impressions. Egalement coach des U17 de Genève-Servette, il se veut confiant et ambitieux pour ces JOJ.

Dans quel état d’esprit sont vos joueurs avant d’entamer le tournoi contre l’équipe américaine?

Pour l’instant, ce sont beaucoup de découvertes. Là, on vient d’arriver au Vortex. On est en train de s’imprégner de l’ambiance du village olympique et de prendre nos repères dans la patinoire. Il va y avoir un ou deux jours d’excitation au tour de tout ça. Mais plus on va se rapprocher de la compétition, plus on va se concentrer sur nos performances.

Quel est l’objectif dans ces JOJ de l’équipe de Suisse garçons, surtout que vous figurez dans un groupe relevé avec les Etats-Unis et la Finlande ?

Il faut avoir un état d’esprit conquérant dans le but d’aller chercher le titre final. Sans bien sûr sous estimer la grande difficulté qu’est d’affronter de telles nations. On veut sauter sur la glace, dès le premier shift, avec l’intention d’être le plus compétitif possible. Du coup, on va se battre pour obtenir l’or. On veut montrer une envie d’aller le plus loin possible.

Quelles expériences en commun ont ces jeunes joueurs sélectionnés pour cette compétition ?

Ca fait quelques tournois ou quelques rassemblements qu’ils ont appris à se connaître, à jouer ensemble au niveau tactique et au niveau des stratégies de jeu. Petit à petit, on a pu construire certaines choses. Ils sont prêts.

Quelles sont les forces de votre équipe ?

On possède un groupe très homogène qui est capable de bien jouer ensemble et qui possède un gros caractère. D’ailleurs, on a pu le constater lors des derniers tournois auxquels nous avons participés. Ils n’ont jamais rien lâché et ont été capables de revenir de l’arrière lors de certaines parties. C’est l’une de nos forces.

Ces jeunes vont aussi devoir s’habituer à jouer devant une Vaudoise Arena pleine à craquer. Pas forcément évident quand on n’en a pas l’habitude ?

C’est sûr que ça sera une première expérience pour eux. On essaie de leur transmettre le message que les spectateurs présents ne seront pas là pour les juger, mais pour les encourager et qu’il faudra essayer d’être ouverts à cette énergie-là, de la prendre avec soi pour avoir encore plus de force, plus de jambes et plus de motivation. Cela fait partie aussi de leur processus d’apprentissage. C’est sur qu’ils vont découvrir ça avec les yeux d’enfants de 15 ans. Ca va être une bonne expérience pour leur future carrière.

Vous allez donc affronter deux grosses nations du hockey sur glace avec les Etats-Unis et la Finlande. Parlez-nous un peu de vos adversaires.

On a joué les Américains en préparation. C’est une équipe très technique et très forte avec le puck. Cela va être à nous de nous ajuster. Ce sont des joueurs qui viennent de commencer le programme du «Team USA». C’est leur première année en commun. Mais ils peuvent quand même s’entraîner régulièrement ensemble. Pour les Finlandais, on les a aussi affrontés. Mais on pense que seulement deux ou trois joueurs de la vraie équipe étaient là. On va les découvrir. Après on connait assez bien leur style de jeu. Cela ne change pas vraiment d’année en année. Ca reste de bons patineurs avec une bonne technique. Mais nous voulons surtout nous concentrer sur notre jeu. Faire ce que nous savons faire. Et effectuer les petits ajustements nécessaires en cours de matches, s’il le faut.

Laurent Antonioli, Lausanne