C’est un Nino Schurter souriant et détendu qui s’est présenté ce jeudi à la presse helvétique, à la veille de flotter sur la Seine devant la délégation helvétique puisqu’il a logiquement été choisi comme porte-drapeau avec Nina Christen. Un honneur pour celui qui a déjà remporté trois médailles, une de chaque métal, lors des quatre dernière éditions des Jeux. « On a trouvé une solution pour que je puisse abréger légèrement la procédure », a détaillé celui qui disputera l’épreuve de VTT cross-country lundi dans la peau de l’un des favoris. « Je participerai à l’ensemble du défilé mais je vais peut-être ne pas attendre tous les discours… » Au total, l’ensemble du programme prévoyait initialement un créneau de 8 heures.
« Je veux profiter de ce moment et de mes cinquièmes Jeux olympiques. Ce seront mes derniers », a confirmé le pilote de 38 ans, qui affirme qu’il ne sera plus coureur dans quatre ans mais espère bien battre une dernière fois le « grand favori » britannique Tom Pidcock. « J’ai encore tout pour performer, même si ça devient de plus en plus difficile. Reste que je suis absolument prêt et que j’ai eu une très bonne préparation. »
Une préparation qui est notamment passée par le ski de fond, qu’il pratique très fréquemment en hiver. « En tant qu’habitant de Coire, je me déplace très facilement à Lenzerheide pour y trouver la neige. Le ski de fond me permet de me préparer idéalement pour le cyclisme. C’est quelque chose que j’aime beaucoup. » De quoi imiter son compère grison Dario Cologna, médaillé à quatre reprises tout au long de sa carrière? « Non, je n’atteindrai jamais son palmarès puisqu’il compte quatre médailles d’or », a souri l’homme de tous les records en VTT. « Mais j’espère bientôt pouvoir enfin faire du ski de fond avec lui pour voir ce que ça peut donner. »
Laurent Morel, Paris