C’est fait! Il tournait autour depuis le début de la saison, cette fois Loïc Meillard tient sa première victoire. Déjà sur le podium à quatre reprises et 12 fois dans le top 10, le Valaisan s’est donc offert un succès grâce à une démonstration à Schladming. La nuit autrichienne lui a donné des ailes puisqu’il a survolé ce géant, le premier qui se disputait sous les étoiles depuis une épreuve à Åre en 2014. Loïc Meillard a devancé de 0″59 Gino Caviezel et de 0″81 Marco Schwarz, qui monte sur son premier podium depuis deux ans. Il a parfaitement su compenser l’absence de celui qui avait gagné quatre des cinq géants depuis le début de l’hiver, Marco Odermatt. Le Nidwaldien, blessé au genou gauche à Kitzbühel, a préféré ne pas prendre de risques avant les prochaines échéances.
Des progrès enfin récompensés
Sa victoire, la première dans une discipline traditionnelle du ski alpin (il avait remporté un parallèle à Chamonix en 2020, auquel il n’accordait que peu d’importance), Loïc Meillard la doit à une course parfaitement gérée. Il a réussi une première manche de feu, repoussant l’ensemble de ses adversaires à l’exception de son compatriote Gino Caviezel (+0″64) à plus d’une seconde. Dans la situation de fermer le portillon de départ pour la 6e fois de sa carrière – la 4e en géant -, le ski d’Hérémence n’a cette fois pas craqué.
Ce succès vient également récompenser les progrès effectués par Loïc Meillard depuis la saison dernière. Le polyvalent et talentueux skieur d’origine neuchâteloise a en effet remis en question toute sa structure. Il n’est désormais plus membre de l’équipe de géant mais intégré au groupe de slalom. C’est en partie cette nouvelle organisation, et le soutien d’un entraîneur dédié (le plus souvent Julien Vuignier, parfois Matteo Joris), qui permet au frère de Mélanie de trouver l’équilibre et de briller quasiment lors de chacun de ses départs.
Auteur lui aussi de deux manches très solides sur la Planai ce mercredi, Gino Caviezel monte sur son troisième podium de Coupe du monde et prouve qu’il n’y a pas que Marco Odermatt et Loïc Meillard capables de briller dans cette équipe de géant. Le Grison fait lui aussi le plein de confiance avant les Championnats du monde de Courchevel.
Justin Murisier perd gros
L’autre belle opération du jour dans le camp helvétique est à mettre à l’actif de Thomas Tumler. Pas toujours en réussite cet hiver, le Grison a réussi les minima pour les Championnats du monde à la faveur de sa 15e place, soit son deuxième résultat de l’hiver dans le top 15. Il pourrait y accompagner Marco Odermatt, Loïc Meillard et Gino Caviezel si les entraîneurs lui font confiance. Livio Simonet a pris la 22e place et Semyel Bissig la 26e.
La mauvaise nouvelle pour la Suisse est en revanche venue des spatules de Justin Murisier. Le Bagnard n’a jamais trouvé le rythme en Styrie et, seulement 40e à 3″71, a échoué à se qualifier pour la 2e manche. Alors qu’il n’a terminé qu’un géant cet hiver, il va quitter le top 15 des listes de départ dans la discipline au plus mauvais moment, pour les Championnats du monde de Courchevel. D’ailleurs, avec un seul top 15 dans la discipline cette saison, il n’est pas certain du tout qu’il soit sélectionné en géant et doit compter sur une faveur des coaches. Daniele Sette (43e) et Fadri Janutin (58e) n’ont pas non plus marqué de point.
LMO