Dans l’aire d’arrivée du géant de Schladming, Marco Odermatt fait figure d’illustre spectateur. Le leader de la Coupe du monde a dû renoncer ce mercredi matin à prendre le départ de l’épreuve pour préserver son genou gauche touché lors de la première descente de Kitzbühel. Mais le Nidwaldien, entre deux selfies et trois autographes, vit intensément la course de ses coéquipiers, ne manquant pas d’analyser chaque passage avec ses potes de l’équipe de Suisse. Mais la compétition lui manque et le champion va tout entreprendre pour être au départ des deux super-G de Cortina d’Ampezzo ce week-end. Il s’est confié.

Marco Odermatt, comment allez-vous?

Ça va, même si je sens encore mon genou meurtri. Je prends le temps dont j’ai besoin car je ne veux pas brûler les étapes. Ça pourrait le faire pour ce week-end, mais aujourd’hui c’était trop tôt pour prendre un départ.

Comment s’est déroulé votre test dans la neige ce mercredi matin à Reiteralm?

Pouvoir skier à nouveau était un grand pas en avant. Cela fait du bien au moral et les progrès sont déjà super. Mais entre faire du ski libre le matin et passer des portes en compétition le soir, c’était trop en une seule journée.

On imagine votre soulagement lorsque vous avez appris, après votre frayeur lors de la descente sur la Streif, que votre genou gauche n’était pas gravement touché.

Après la course, j’avais la sensation que quelque chose n’était pas vraiment normal. J’ai des antécédents avec mon ménisque. Du coup, j’ai passé une IRM qui n’a heureusement rien montré de grave. Mes ligaments n’étaient pas touchés, c’était la bonne nouvelle. En fait, uniquement la musculature et le ménisque semblaient un peu fatigués.

Pourriez-vous skier ce week-end en super-G, même si vous n’êtes pas encore à 100% de vos moyens?

Je pense que je peux skier même si je ne suis pas à 100%. C’est important pour moi de participer à ces courses de Coupe du monde pour conserver le rythme en vue des Championnats du monde de Courchevel, où je veux être à 100%. Si les trois prochains jours se déroulent comme les trois derniers, je pourrai skier à Cortina.

Johan Tachet, Schladming