Un troisième médaille mondiale, la cinquième si on prend également en compte ses breloques olympiques: Beat Feuz est l’homme des grands rendez-vous. Le triple vainqueur du Globe de cristal de descente l’a encore prouvé dans la discipline reine en se parant du bronze à Cortina d’Ampezzo. Le Bernois entre un petit peu plus dans l’histoire, rejoignant le Norvégien Aksel Lund Svindal, les Suisses Berhnard Russi, Peter Müller, ainsi que David Zogg et le Français Emile Allais parmi les skieurs les plus décorés en descente.

Beat Feuz, que représente cette médaille de bronze pour vous?

Elle me rend fier car cela n’a pas été une descente facile. Cette course ne m’a pas plu du tout, d’ailleurs. Mais c’est ainsi et il faut s’adapter. Pour s’élancer, il était nécessaire d’avoir du courage et aujourd’hui, tout n’a pas été parfait. Et le seul qui l’a été se retrouve devant. Au final, on a eu une course avec du soleil et je ne peux qu’être satisfait après cette performance.

Vous échouez à 0″18 de la médaille d’or. Où avez-vous laissé échapper du temps?

Dans la partie technique, même si j’ai un peu mieux skié ce passage que lors de l’entraînement hier. C’est là où (ndlr: Vincent) Kriechmayr a été bon, il a eu une bonne ligne. Pour ma part, j’ai été bien chahuté. Heureusement, j’ai pu rattraper du temps sur la fin. J’ai cherché la limite, peut-être trop, et c’est cela qui me coûte des centièmes par rapport à Vincent (Kriechmayr). Ça n’a quand même pas vraiment été comme je l’aurais souhaité. Au final, 0″18, ce n’est rien.

C’était peut-être une descente trop technique?

Il y a toute une section, six ou huit virages, qui tourne énormément. C’était du slalom géant. J’ai eu de la peine et j’ai dû avoir du courage car ça me fait souffrir les genoux.

Vous n’avez pas prévu de retourner en géant pour remédier à ce problème?

(Rires) Non, non il n’y a aucun risque. Les géantistes peuvent dormir tranquille, d’autant plus que l’on a une très grosse équipe.

A la 2e place, on retrouve l’Allemand Andreas Sander qui n’était jamais monté sur un podium jusqu’à ce jour. Est-ce une surprise pour vous?

Non, car il a déjà réalisé de nombreux top 10. Il était prêt pour un podium.


Marco Odermatt: “Cette 4e place est comme une médaille”

“J’étais déçu après le super-G (11e), et là je ne peux qu’être heureux de mon résultat, même si je n’ai pas de médaille. Franchement, cette 4e place c’est comme une médaille pour moi. J’ai compris que je sautais loin et, donc, que la vitesse était bonne. Mais j’étais trop bas dans la traverse et, à partir de là, je perds cette vitesse. Toujours est-il que jemmagasine beaucoup de confiance avant le géant.”

Johan Tachet, Cortina d’Ampezzo