Alors que la folie Lucas Pinheiro Braathen s’est emparée d’Adelboden (le public étant acquis à la cause du Brésilien autant qu’à celle des Suisses), le bilan est finalement plutôt positif dans le camp helvétique ce samedi. Tanguy Nef et Marc Rochat ont réussi un solide top 10, tandis que Daniel Yule se contentera volontiers de sa 12e place. Le 20e rang de Luca Aerni est lui honorable. Mention bien, donc, malgré l’élimination cruelle de Loïc Meillard en première manche, et la nouvelle déconvenue enregistrée par Ramon Zenhäusern.

« C’est sentiment mitigé, je suis content de ma performance mais collectivement on voulait mieux », avouait toutefois Tanguy Nef à l’arrivée. « C’est toujours difficile de bien faire à la maison. » Le Genevois regrettait de n’avoir pas forcément fait le bon choix de matériel en première manche et espère se rapprocher encore un peu plus du podium durant le très chargé mois de janvier.

Marc Rochat a retrouvé le feu

Pour Marc Rochat, son résultat était synonyme d’immense soulagement au bas de la Chuenisbärgli, après un début de saison raté. « Je pense que c’était un bon endroit pour faire tourner le navire », s’est réjoui le Vaudois, qui tient enfin un résultat cet hiver. « J’étais un peu frustré en première manche car je n’ai pas skié à la hauteur de mon potentiel. Mais pouvoir me lâcher m’a fait sourire. Le fait de me sentir libéré m’a fait oublier rapidement les moments difficiles. Avoir la confirmation que je fais partie des meilleurs, ça fait du bien. » Désormais, le skieur de Crans-Montana espère enchaîner mais ne veut pas brûler les étapes. « Je dois construire et je vais utiliser ce résultat comme tremplin. »

De son côté, Daniel Yule devra se contenter d’un nouveau top 15, le 4e cette saison. « On rêve toujours de mieux mais une 12e place est relativement bonne à prendre », a lâché le skieur de la Fouly. « Aujourd’hui, il y avait d’excellents secteurs mais j’ai commis trop d’erreurs. » Le meilleur slalomeur suisse de l’histoire aborde toutefois avec optimisme les autres classiques de janvier. Tout comme Luca Aerni. « Je reste patient et je me réjouis de demain (en géant), ça va être magnifique », a conclu l’athlète de Crans-Montana.

Laurent Morel, Adelboden