Bien parti, Loïc Meillard n’a pas réussi à terminer sa manche après avoir enfourché sous la neige de l’Oberland bernois ce samedi lors du slalom d’Adelboden. Sur une terrible Chuenisbärgli, le Valaisan n’aura donc pas réussi à rejoindre l’ambiance de folie du stade d’arrivée, alors qu’il portait le dossard rouge de leader de la discipline pour la première fois. « Ça fait toujours très mal de ne pas réussir à franchir la lien d’arrivée ici à Adelboden », regrettait le skieur d’Hérémence dans l’aire d’arrivée.
Le Valaisan fait la mauvaise opération du jour au classement de la discipline, dont il devrait logiquement céder la tête. « C’est le slalom, on a tous envie de pousser et quand on pousse, on se met à la limite », décrit le vice-champion du monde de géant. « Ça peut arriver de sortir. » Le frère de Mélanie aura l’occasion de rebondir dès dimanche en géant. « C’est une nouvelle chance et on va essayer de faire mieux. » Pour rappel, il est déjà monté deux fois sur la boîte dans la discipline ici.
Ramon Zenhäusern en pleine crise
Si Loïc Meillard ne se formalise pas trop de son élimination, la situation est bien plus compliquée pour Ramon Zenhäusern. Pour la quatrième fois d’affilée, le géant de Bürchen ne va pas marquer de points. Largué après une grosse faute, il a envoyé son double mètre à terre quelques instant plus tard. « Quand ça ne va pas, ça ne va pas. J’ai essayé d’attaquer parce que seulement aller en bas, ça ne sert à rien. » Sans succès donc, la crise est plus ancrée que jamais dans la tête du Haut-Valaisan. « Au moins, j’ai fini par terre », a encore ri jaune le slalomeur, lunaire. « Didier (ndlr: Plaschy) m’a toujours dit qu’il fallait mieux sortir en finissant à terre. Ça au moins, j’ai respecté. »
Parvient-il malgré tout à tirer du positif de sa situation? « Non, c’est difficile. Même le sentiment sur les skis n’est pas bon. J’avais un petit peu mal aux jambes. » Ramon Zenhäusern pourrait-il retrouver les bases en passant par exemple par la Coupe d’Europe? « Je ne sais pas si ça servirait vraiment à quelque chose parce que je n’ai plus 23 ans. Il faut continuer à travailler, faire des entraînements. C’est positif parce que le ski, lui-même, je ne l’ai pas perdu, mais ça ne joue pas pour l’instant. » Ambiance…
Laurent Morel, Adelboden