La saison de ski à peine terminée, l’heure est au bilan et aux sélections du côté de Swiss Ski. Et lorsque l’on parcourt celle de ski de fond, un nom manque à l’appel: celui de Candide Pralong. Le Valaisan, qui était encore cadre A l’hiver dernier, est évincé des structures de Swiss Ski. “Ce n’est pas une surprise”, avoue le fondeur du val Ferret qui s’attendait à cette nouvelle. Candide Pralong n’a pas rempli les critères de sélection, à savoir obtenir au moins un top 30 en Coupe du monde pour rester dans le cadre B.

Jamais eu réellement sa chance cet hiver

Mais comment pourrait-il en être autrement pour Candide Pralong qui n’a pris part qu’à deux seules courses de Coupe du monde cet hiver, même s’il est parvenu à grimper sur le podium en Coupe d’Europe. “Ce n’est pas tant ma non-sélection qui me frustre, mais c’est ne de pas avoir davantage ma chance au plus haut niveau pour montrer que j’étais de retour en forme”, poursuit celui qui a connu un hiver 2018-2019 blanc après avoir été victime de surentraînement et qui n’a pu préparer cette nouvelle saison dans les meilleures conditions. Des circonstances dont n’ont pas tenu compte les entraîneurs de Swiss Ski. “J’ai eu l’impression que l’on ne faisait pas confiance, car je revenais de plusieurs mois de convalescence. C’est vraiment dommage.”

Toujours est-il que le Valaisan ne s’en formalise pas. Avant de réaliser sa meilleure saison sur le circuit en 2017-2018 et avoir participé aux Jeux olympiques de PyeongChang, l’athlète de 29 ans faisait déjà bande à part. “Je me suis toujours éclaté en dehors des cadres de Swiss Ski”, assure-t-il. “J’ai également l’impression que de mon côté, cela fonctionnait mieux ainsi, et que j’avais moins de pression.” Après une petite pause, Candide Pralong prépare déjà la prochaine saison. Dans son coin naturellement. “Il s’agit de s’entourer des bonnes personnes et de bien s’organiser. Créer mon propre projet me plaît, tout comme essayer de nouvelles choses et prendre des risques.”

Revenir au plus vite en Coupe du monde

Pour l’étudiant en sports, il n’a jamais été question de retrait. “Pour autant que je puisse toujours bénéficier du soutien de plusieurs sponsors.” Car l’argent reste le nerf de la guerre lorsque l’on est un sportif d’élite. “Hors des structures de Swiss Ski, je ne bénéficie plus des apports de l’armée et de l’aide sportive suisse.” Qu’importe, Candide Pralong se veut résolument confiant et ambitieux. Désormais épargné par les pépins de santé, il entend retrouver dès le prochain hiver sa place en Coupe du monde. “Et revenir encore bien plus fort qu’avant”. Histoire de lever toute ambiguïté sur de prochaines sélections.

Johan Tachet

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