Elle était attendue, Zuzanna Witych a fait mieux que répondre sur la neige bagnarde ce samedi. Pour l’étape d’ouverture de la saison sur le Freeride World Tour, la Polonaise qui vit à Vercorin a découpé le Petit Bec pour s’offrir une deuxième victoire parmi l’élite, en réussissant une ligne impressionnante pour marquer un score gigantesque de 97,67. Alors qu’elle avait manqué la qualification directe pour l’élite la saison dernière, elle a finalement reçu une invitation de la part des organisateurs. Et a donc prouvé qu’elle faisait mieux que la mériter. Interview.

Quel retour! Comment avez-vous vécu cette première sur le Freeride World Tour depuis deux ans?

Wouah, merci! Ça fait vraiment trop plaisir. Revenir en tant que “wild card” et gagner le premier événement avec un tel score, c’est juste un rêve qui devient réalité! C’est un truc de ouf!

En plus, tout près de la maison…

Oui, c’est vraiment incroyable! Je ne réalise pas encore. J’ai un peu tapé ma tête contre mon genou à la réception d’un saut sur la dernière “cliff” (barre rocheuse). Je suis peut-être encore un peu dans la lune…

Qu’espériez-vous aujourd’hui?

Je voulais vraiment assurer, montrer que j’avais ma place mais de là à gagner, je ne m’y attendais pas. C’est un truc de malade, surtout que le niveau est assez incroyable cette année. Sur les 12 filles au départ, tout le monde peut gagner potentiellement.

Comment avez-vous choisi votre ligne?

Dès que je suis arrivée à Verbier, j’ai observé cette ligne et elle me motivait bien. C’est différent de ce dont on a l’habitude ici car il y a plus de neige. C’est plus ouvert. Après, je me suis fait peur car les sauts étaient un peu plus grands que ce que je pensais.

Et du coup, votre saison est parfaitement lancé. Ça vous donne des idées pour la suite?

Je n’avais même pas imaginé ce scénario. J’espérais déjà réussir un top 5 pour bien démarrer.

La saison dernière, vous avez dû repasser par le Qualifier. C’était compliqué?

En fait, non. C’était intéressant de voir le niveau des filles qui arrivent. Et en Challenger, j’étais toujours avec Astrid (ndlr: Cheylus) et Sybille (Blanjean). On s’apprécie beaucoup. On était toujours les trois sur le podium mais j’ai manqué de peu ma qualification.

Heureusement, les organisateurs vous ont “repêché”.

Oui, j’ai eu de la chance. En plus, je l’ai su assez vite, trois semaines après la fin de la saison. J’ai pu me préparer correctement. Après, avec ce statut, j’avais vraiment envie de montrer que j’ai ma place.

Laurent Morel, Verbier