La saison de Sofia Goggia est rarement un long fleuve tranquille. La Bergamasque l’a une nouvelle fois prouvé ce week-end en Autriche. La meilleure descendeuse du monde a une nouvelle fois attaqué comme une bombe le premier super-G de Sankt Anton samedi, finalement remporté par sa compatriote Federica Brignone. Rapide mais à la limite sur toute la première moitié du parcours, elle a finalement dépassé cette limite, subissant une violente et spectaculaire chute, après avoir perdu le contrôle de ses skis.
Plus de peur que de mal pour l’Italienne, qui s’est fait une grosse frayeur mais a pu se relever dans la foulée. Des examens sur son genou droit à Milan n’ont relevé aucune lésion importante. Reste que « par précaution », Sofia Goggia ne prendra pas le départ du second super-G disputé dans la station autrichienne dimanche, a annoncé la fédération italienne. Elle devrait faire son retour la semaine prochaine à Cortina d’Ampezzo.
Avant le super-G, Sofia Goggia avait peur de se blesser
Ce n’est pas un hasard si Sofia Goggia préfère temporiser en cette période chargée du mois de janvier lors de laquelle elle a si souvent été blessée. L’hiver dernier, l’Italienne avait été victime de multiples blessures au genou gauche lors du super-G de Cortina d’Ampezzo. Elle avait ensuite livré une course contre-la-montre pour participer aux Jeux olympiques de Pékin et remporter l’argent en descente. En 2021, elle s’est fracturé le plateau tibial du genou droit à Garmisch-Partenkirchen, une semaine seulement avant les Championnats du monde à domicile, à Cortina d’Ampezzo.
Samedi, avant le super-G de Sankt-Anton, elle confiait à son entourage ne pas se sentir à l’aise, perturbée par l’éventualité de se blesser une nouvelle fois avant le grand rendez-vous de l’hiver, en l’occurence les Mondiaux de Courchevel/Méribel. Et ce qui devait arriver arriva, avec sa chute, heureusement sans trop de gravité. « Sofia ne skie jamais avec le frein à main », nous a confié un membre du staff de l’équipe d’Italie. « Elle ira toujours au delà de la limite. C’est pour cela qu’elle se blesse aussi souvent. Et désormais, il est trop tard pour parvenir à changer cet état d’esprit. »
La charismatique skieuse de 30 ans n’en est pas à sa première blessure cet hiver d’ailleurs. Elle s’était notamment cassée une main à Saint-Moritz, avant de se faire opérer dans la journée puis de serrer les dents pour remporter une nouvelle course le lendemain. Ainsi va la vie de la championne olympique de descente en 2018.
LMO/JT, Sankt Anton