Dans la nuit croate, Ramon Zenhäusern a dansé entre les piquets pour prendre la 2e place du slalom de Zagreb derrière le Français Clément Noël. Sur une piste qui ne lui avait jamais convenue jusqu’ici – quatre éliminations et une 13e place –, le Haut-Valaisan a réalisé une grosse performance ce dimanche pour grimper sur le sixième podium de sa carrière. 

Ramon Zenhäusern, vous ne pouviez pas mieux commencer l’année?

C’est sûr que cela fait du bien d’être enfin sur la boîte. Il m’a manqué 0″04 à Levi pour y parvenir (ndlr: 4e) et à Val d’Isère, j’ai enfourché alors que j’étais bien (ndlr: 3e de la première manche).

Il vous manque toutefois 0″07 pour remporter une deuxième victoire en Coupe du monde de slalom.

C’était serré, mais cette 2e place est très bonne à prendre. Et les centièmes seront peut-être de mon côté lors de la prochaine course.

On vous a tout de même senti un peu sur la retenue sur le mur final.

Oui, c’est là que je laisse peut-être échapper la victoire. J’avais vraiment bien skié jusqu’ici, puis, plus la ligne d’arrivée approchait, plus j’entendais le public et cela m’a rendu nerveux. Je voulais surtout terminer la course, notamment en pensant que j’étais parti à la faute lors de la dernière course. Mais cela fait partie du ski et c’est ainsi que l’on gagne en expérience.

Vous devenez le premier Suisse à monter sur le podium dans la capitale croate. Cependant, jusqu’ici, cette piste ne vous avait jamais réussie.

Et pourtant, j’ai toujours bien aimé skier ici à Zagreb. C’est l’une de mes courses préférées, car on se trouve dans une grande ville, on skie de nuit et il y a toujours beaucoup d’ambiance. Sans oublier, qu’aujourd’hui, la piste était parfaitement préparée, glacée, comme nous les aimons.

Avec Clément Noël et Alex Vinatzer, qui vous accompagnent sur le podium, les grands gabarits ont été les plus performants aujourd’hui. Comment l’analysez-vous?

C’est une nouvelle tendance, je crois (rires). Etre grand en slalom peut être un avantage pour autant que l’on arrive à jouer avec notre taille et gérer notre équilibre. 

Johan Tachet