Depuis ses médailles remportées il y a un an lors des Championnats du monde d’Are, Corinne Suter n’est sortie du top 10 qu’à une reprise dans les disciplines de vitesse (14e de la première descente de Bansko en janvier). Surtout, la Schwytzoise, qui surfe sur la confiance, est montée sur 9 podiums de Coupe du monde, alors qu’elle n’avait encore jamais connu ce bonheur. Le dernier en date, une troisième place à La Thuile lors du super-G remporté par Nina Ortlieb ce samedi.

Extrêmement rapide, Corinne Suter avait toutes les cartes en main pour s’imposer mais elle a dû composer avec un bâton qui s’est décroché de sa main après la première partie de course. “Le podium est très satisfaisant, bien sûr, a-t-elle réagi. Mais ma manche était tout sauf bonne. J’ai perdu mon bâton donc ça ne s’est pas bien passé du tout. Pourtant, j’étais prête à réussir une belle course dans ma tête. L’entraînement s’est très bien déroulé ces trois derniers jours. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais c’est le ski. Des fois, ça va bien, d’autre fois moins.”

“Difficile de réaliser à Crans-Montana”

La skieuse de 25 ans garde toutefois le sourire: “A la fin, une troisième place reste très positive”. Grâce à ce résultat, Corinne Suter reste en tête du classement de la spécialité, avec 19 points d’avance sur Federica Brignone. Et tout porte à croire que les finales de Cortina d’Ampezzo seront annulées à cause du coronavirus, ce qui lui offrirait un deuxième Globe de cristal après celui de la descente, pour lequel elle a bataillé à Crans-Montana. “Mon ski était meilleur qu’en Valais, a-t-elle avoué. Là-bas, c’était parmi les courses les plus difficiles pour moi. J’étais très stressée avec le public à l’arrivée et la pression du Globe. Aujourd’hui, c’était beaucoup plus relax. Ce Globe d’ailleurs, j’ai réalisé que je l’avais gagné lorsque je suis rentrée à la maison. A Crans-Montana, tout le monde était tellement excité que c’était compliqué de réaliser. C’était vraiment comme dans un rêve.”

Un rêve qu’est en train de vivre Federica Brignone, qui s’échappe en tête du classement général de la Coupe du monde sur ses terres. “Aujourd’hui, mes jambes tremblaient, j’étais trop stressée ici, a avoué la Valdôtaine, deuxième du super-G à seulement 0″01 de Nina Ortlieb. Ça fait mal car je sais où j’ai perdu le centième qui me coûte la victoire, juste avant le plat car j’ai voulu trop pousser, mais c’est comme ça. Le résultat ici reste très positif.”

LMO