Ce vendredi matin, Ramon Zenhäusern et Daniel Yule effectuent leurs derniers virages courts entre les piquets placés par leur entraîneur Matteo Joris à 9 jours du grand rendez-vous de la saison, le slalom des Championnats du monde. “Jeudi, c’était vraiment magique en terme de conditions”, s’est réjoui le patron de cette équipe de Suisse de slalom. Et si les spécialistes helvétiques – Ramon Zenhäusern et Daniel Yule donc, mais aussi Tanguy Nef (premier remplaçant) et Sandro Simonet, qui pourraient être alignés en parallèle à Cortina d’Ampezzo – ont choisi de s’entraîner sur la piste de Crans-Montana après y avoir disputé en fin d’année 2020 un slalom nocturne, ce n’est pas un hasard. “Oui, c’est sûr qu’elle est similaire à celle des Championnats du monde, explique Matteo Joris. Du coup, on en profite.”

L’entraîneur italien tracera d’ailleurs la première manche du slalom des Championnat du monde, dimanche 21 février. “Il n’y a pas de risque de piège comme il y a pu en avoir lors du super-G, rigole-t-il. En revanche, il est vrai que j’essaie de reproduire ici ce que je compte faire à Cortina.” Un petit avantage donc pour les Suisses, même si l’entraîneur autrichien qui tracera la seconde manche dans les Dolomites fait probablement de même, et que Clément Noël a lui aussi pu profiter de s’entraîner sous le soleil du Haut-Plateau. Le champion français a été invité jeudi par les Suisses, qui collaborent régulièrement avec les Tricolores.

“Se préparer l’esprit tranquille”

L’autre avantage de Crans-Montana, c’est la tranquillité. “Ici, personne ne nous dérange, on peut se concentrer sur notre travail”, se félicite Matteo Joris. C’est notamment le cas de Daniel Yule, qui a reçu de nouveaux skis de son équipementier, après avoir déjà eu l’occasion d’en tester lors des slaloms de Chamonix. Quant aux entraîneurs, ils peuvent se focaliser sur la préparation ces prochains jours puisque la sélection suisse a déjà été annoncée. “C’était mieux de décider le plus tôt possible, a d’ailleurs argumenté le patron de l’équipe. De toute façon, il n’y avait plus de course de Coupe du monde d’ici les Mondiaux. Et comme ça, au moins, tout le monde sait à quoi s’en tenir et peut se préparer l’esprit tranquille.”

Si Loïc Meillard, qui participe à de nombreuses disciplines, et Luca Aerni, au combiné, sont déjà à Cortina, le reste de l’équipe va prendre dimanche la direction de Toblach pour deux ultimes journées d’entraînement avant de se rendre sur le site des Mondiaux.

Laurent Morel