La technique est là, la forme est là, mais en compétition, ça ne veut pas avancer. Telle était en tout cas la conclusion de Camille Rast et Mélanie Meillard après le slalom nocturne de Flachau mardi.

Après une première manche où seule Wendy Holdener figurait parmi les 23 meilleures skieuses, les Suissesses ont mis le paquet sur le second parcours dans une ambiance de fête pour faire un bond au classement final. Mais l’écart pour certaines demeurait grand.

« Il faut que je voie un peu sur quoi je peux m’améliorer au niveau de ma technique et comment aller plus vite au final, parce que techniquement, je pense qu’il y a des choses correctes mais je n’arrive pas encore à trouver la vitesse, » s’est plainte Camille Rast après sa première manche, où elle a terminé 24e. Au final, elle prend le 19e rang mais à plus de quatre secondes de la gagnante Petra Vlhova.

Du travail à faire

Moins d’une semaine auparavant, la Valaisanne s’était classée à une sublime 6e place a Zagreb malgré une piste en piteux état. Une maigre consolation, a lancé la skieuse, qui a changé d’équipementier l’été dernier et a admis qu’elle peinait encore à trouver le parfait setup. « C’est clair que Zagreb ça a fait du bien. C’était vraiment cool, c’était des conditions super compliquées, super difficiles, et c’est quelque chose que j’apprécie. Ça fait du bien au moral mais il ne faut pas oublier que chaque course est un nouveau jour et je pense qu’il y a encore beaucoup de travail pour revenir aux avant-postes. »

Paroles similaires pour Mélanie Meillard, qui s’est qualifiée pour la seconde manche mardi mais qui est sortie en milieu de parcours. « La forme est là mais je ne le montre pas en course, c’est le problème. Parce que la forme, je l’ai, c’est sûr. Ça va mieux à chaque entraînement, je fais des pas en avant. Mais je n’arrive pas à montrer en course comment je sais skier. »

« Tout ce qui est possible et imaginable »

La skieuse d’Hérémence a même pris part à plusieurs courses de Coupe d’Europe en décembre, comme préparation supplémentaire. « Ça ne s’est pas vraiment passé comme je voulais… mais le but, c’était aussi de prendre des départs et d’habituer un peu ma tête, mon corps à prendre des départs de courses pour qu’après, ça vienne peut-être un petit peu plus facilement en Coupe du monde. »

Le problème n’est pas au niveau du matériel où tout se passe bien, selon la Valaisanne. « Je pense que c’est en partie dans la tête, de ne pas réussir à lâcher totalement en course. Il faut réussir à faire une manche parfaite et pour l’instant ça ne s’est pas encore passé. J’essaie de travailler sur tous les points possibles et imaginables et de m’améliorer dans tout. J’espère qu’au bout d’un moment ça va payer. »

Pas de pensées pour Méribel

A moins d’un mois des Championnats du monde, pas question ni pour l’une, ni pour l’autre encore d’y réfléchir. « On va déjà penser aux prochaines courses de Coupe du monde, on a encore deux géants et deux slaloms avant de penser aux Mondiaux. Ensuite, on verra aussi comment les entraîneurs sortiront les sélections et en fonction de quelles courses, on fera la préparation, » a lancé Camille Rast.

Mélanie Meillard, qui n’a pour l’instant pas les résultats requis pour une participation aux Championnats du monde, ne s’en inquiétait pas non plus. « Je n’y pense pas du tout, je skie en ayant du plaisir, et je skie pour faire des résultats. Et après si les résultats sont là, je pourrai peut-être y participer, mais il faudra voir comment ça se passe avec les prochaines courses. »

Dans les jours à venir, elle sera à nouveau engagée en Coupe d’Europe. Son but: « Aller prendre quelques départs, peut-être réussir aussi à faire un deuxième bon résultat pour être certaine d’avoir des bons points FIS pour l’année prochaine mais aussi pour prendre la confiance afin que je puisse repartir de plus belle en Coupe du monde. »

Sim Sim Wissgott, de retour de Flachau