Ce n’est pas une véritable surprise, mais c’est tout de même la fin d’une ère. ll n’y aura pas d’épreuve de Coupe du monde à Lake Louise lors de l’hiver prochain. En raison de soucis de financement, la station canadienne ne pourra pas accueillir l’élite du ski mondial. Il était envisagé dans un premier temps qu’une descente et un super-G masculins soient disputés les 25 et 26 novembre mais leur statut était “à confirmer” dans le calendrier de l’hiver à venir.

Malgré les efforts des organisateurs, aucune solution n’a donc pu être trouvée. C’est une étape mythique du Cirque blanc qui est donc rayée du calendrier, comme l’a confirmé la FIS ce lundi, pour des “raisons logistiques”. A priori, ces courses ne seront pas remplacées. C’est du moins ce qu’a indiqué l’instance internationale. Du moins dans une autre station. Il est possible que les deux épreuves au programme soient replacées dans la calendrier plus tard dans la saison.

“Malheureusement, le modèle économique pour la Coupe du monde de Lake Louise a été un défi au cours des dernières années, a déclaré Thérèse Brisson, présidente de Canada Alpin. Depuis la dernière saison, nous travaillons avec divers intervenants en vue de trouver des solutions. En dépit de certains progrès, nous avons manqué de temps afin de confirmer le financement assez rapidement pour tenir l’événement dans le cadre de la saison 2023-2024.”

Une longue histoire avec le Cirque blanc

La Coupe du monde avait fait étape dans l’Alberta pour la première fois en 1980. En proie à des soucis financiers et logistiques depuis plusieurs années, l’organisation doit donc renoncer à ses courses masculines, alors que les courses féminines n’avaient déjà pas été reconduites. Disputées au coeur du parc national de Banff, elles relevaient du challenge. Il fallait en effet trouver suffisamment de main d’oeuvre dans une petite station. Les athlètes étaient eux logés dans le fameux château au bord du lac… Louise. Mais il est donc devenu trop compliqué pour la caravane du ski de s’y arrêter.

La fédération canadienne espère trouver une solution dans l’ouest canadien pour la saison suivante, sachant qu’aucune autre station de la région ne possède d’homologation de la FIS pour organiser des courses de vitesse de Coupe du monde. Le directeur de course Hannes Trinkl avait bien inspecté l’hiver dernier les pistes de Nakiska et de Panorama, lieux d’entraînement privilégiés, des équipes européennes en automne, mais l’Autrichien avait admis que celles-ci ne répondaient pas aux standards de la FIS pour organiser une descente de Coupe du monde.

En attendant, le Canada conserve tout de même deux géants féminins pour l’hiver à venir, au Québec. Deux géants auront ainsi lieu à Mont Tremblant les 2 et 3 décembre.

LMO