Tout ça pour éviter d’avoir à rivaliser avec la Coupe du Monde de football. La Tiroler Tageszeitung a mis en dérision le nouveau calendrier de la FIS après l’annulation ce weekend des compétitions de ski alpin à Lech/Zürs pour manque de neige. Sept sur huit courses en ce début de saison ont ainsi déjà été annulées.

Tant à Lech/Zürs qu’à Zermatt/Cervinia, les annulations étaient absolument prévisibles vu la période de l’année, note le quotidien autrichien. Les saisons précédentes, la Coupe du monde ouvrait à Sölden fin octobre, puis s’ensuivait un trou de plusieurs semaines, voire un mois, avant que les skieurs ne se retrouvent à Levi, où la neige est garantie en cette saison. La FIS a voulu faire différemment cette année en bourrant le mois de novembre de courses en Europe centrale où les flocons peinent encore à tomber. 

“La question se pose: est-ce que le président de la FIS, Johan Eliasch, et son équipe n’auraient pas pu trouver mieux qu’un bloc surdimensionné de courses en novembre? En temps de crise énergétique et de changement climatique, n’aurait-on pas pu réagir avec un peu plus de sensibilité pour épargner au public des bandes de neige blanches sur fond vert et éviter d’être qualifié d’ignorant?”

La Coupe du monde de football se jouant cette année en novembre et décembre, le ski aura de la concurrence pour attirer les téléspectateurs. La FIS aurait pu rester fidèle à ses origines et ferme sur son calendrier. “Mais apparemment, la neige doit maintenant tomber quand les horaires de télévision, pas la température, le permettent”, lance la TT. Eliasch “oublie les racines du ski, traite la Coupe du monde comme une marchandise, évalue son importance en fonction des horaires de télévision et pousse l’implantation dans des pays éloignés au nom de l’expansion du marché.”

La FIS “a la folie des grandeurs mais échoue à la petite échelle”, conclut le quotidien.


Pas de 4 Tremplins pour Daniel Huber

Grosse déception pour le sauteur à ski autrichien Daniel Huber qui manquera la première moitié de la saison après s’être fait opérer dimanche pour une lésion du cartilage au genou droit. L’athlète de 29 ans souffrait de problèmes au genou depuis l’été, mais avait récemment repris l’entraînement et se disait confiant avant les premières compétitions de la saison à Wisla le week-end dernier où le Polonais Dawid Kubacki a triomphé. Après une décevante 37e place samedi, ses problèmes de genou se sont aggravés et la décision a été prise de rentrer en Autriche et de se faire opérer dès dimanche soir.

“L’opération de Daniel était nécessaire… Une saison entière, sous un stress constant, n’est pas possible avec une telle blessure,” a noté l’entraîneur de l’équipe autrichienne masculine de saut à ski, Andreas Widhölzl, dans un communiqué de l’ÖSV, ajoutant: “Mais je suis absolument convaincu qu’il maîtrisera bien sa rééducation.”

Huber, qui avait gagné une médaille d’or en équipe aux Jeux olympiques de Pékin, sera à l’arrêt pendant plusieurs mois et manquera la Tournée des Quatres Tremplins, où il avait décroché sa première victoire individuelle en Coupe du Monde en janvier à Bischofshofen. “Cette pause va prendre un certain temps. En saut à ski, il est vraiment important qu’on puisse compter sur son corps. Il n’y a pas de place pour la réflexion et les doutes. Je suis donc heureux d’avoir pris un premier pas positif sur le chemin du retour avec cette opération. Maintenant, il faut continuer à construire,” a dit Huber. Un retour pour les Championnats du monde à Planica (SLO) en février-mars pourrait se faire selon comment se poursuit sa rééducation. “L’hiver n’est pas encore terminé pour moi,” a-t-il lancé.


Tschüss Österreich

La sauteuse à ski autrichienne Sophie Sorschag n’arborera plus le drapeau rouge-blanc-rouge. L’athlète de 23 ans dit avoir été exclue de l’équipe autrichienne en avril “sans prévenir”. “La porte est fermée pour moi malheureusement… Mais comme je voudrais continuer à faire ce sport que j’adore, j’ai fait une demande pour changer de nation,” a-t-elle dit à la Kronen Zeitung. Sorschag avait gagné une médaille d’or avec l’équipe féminine autrichienne aux Mondiaux d’Oberstdorf en 2021 et avait été sélectionnée à la dernière minute pour participer aux JO de Pékin. Mais ceux-ci se sont soldés par une disqualification, et une blessure au genou droit a ensuite mis fin à sa saison mi-février.

Selon Mario Stecher, directeur sportif du saut à ski et combiné nordique à l’ÖSV, “c’est dommage, parce que nous aurions voulu la garder. C’est Sorschag elle-même qui a decidé de faire une demande pour changer de nation en juin.” Elle serait en discussion avec différentes fédérations, mais rien n’a encore été décidé. En attendant, Sorschag a repris l’entraînement en vue d’un comeback en Coupe du monde.


Petite pause pour la snowboardeuse Pia Zerkhold

La snowboardeuse Pia Zerkhold devra faire une pause de quatres semaines après s’être blessée lundi à l’entraînement sur le glacier du Pitztal. Un examen médical a déterminé une déchirure du ligament externe de la cheville droite. Heureusement, une opération n’a pas été jugée nécessaire, selon un communiqué de l’ÖSV.

“Je me suis si bien entraînée jusqu’à présent, et je me suis sentie vraiment bien, alors cette blessure juste avant le début de la saison fait d’autant plus mal,” a noté Zerkhold, qui a terminé 6e au classement général de snowboardcross la saison dernière. “Mais je garde l’espoir d’être de nouveau en forme pour les premières courses de Coupe du Monde et je vais tout faire pour y arriver.”

La jeune snowboardeuse de 24 ans attend encore son premier podium en Coupe du Monde. Elle avait aussi participé aux JO de Pékin. La saison de snowcross commence les 2 et 3 décembre aux Deux Alpes en France.


En vrac…

  • Après Marcel Hirscher, c’est le Norvégien Aksel Lund Svindal qui a créé un nouveau ski. La marque autrichienne Head et le constructeur d’automobiles Porsche sont derrière ce projet. Quoiqu’inspirés par les skis de géant, ceux-ci ne sont pas pour la compétition mais pour tout le monde, selon le double champion olympique. Leur prix est aussi olympique, à 1500 euros la paire. 

Sim Sim Wissgott, Vienne