Nouveau coup de tonnerre sur le Cirque blanc. Après les révélations à Zermatt et la retraite surprise de Lucas Braathen, au tour du fluor de faire parler de lui dès la première course de l’hiver. Mis en place pour la première fois, les contrôles ont fait une victime de marque en la personne de Ragnhild Mowinckel, 4e du dernier classement général de la Coupe du monde. La Norvégienne a été disqualifiée après la première manche en raison d’une quantité de fluor bien trop importante sous ses skis. La matière est interdite en raison de sa nocivité pour l’environnement et pour les personnes qui travaillent avec.
« Nous avons testé le matériel de tous les athlètes et les skis de Ragnhild Mowinckel étaient les seuls à montrer une valeur beaucoup trop élevée, a expliqué Peter Gerdol, patron du circuit féminin. Le jury n’a pas eu d’autre option que de la disqualifier. Bien sûr, nous ne sommes pas heureux de devoir faire ça, mais c’était l’unique décision possible dans cette situation. » La FIS avait annoncé être tolérante au cours des prochaines semaines. Sauf que le taux de fluor était apparemment bien trop important.
Contamination possible?
« Ce n’est pas possible que ce soit un reste récolté sur la neige par exemple, a poursuivi Peter Gerdol. Les deux dernières années, les contrôleurs ont fait beaucoup de tests et ont exploré la voie d’une contamination possible, mais cela ne donne que de petites valeurs. Dans ce cas, on a testé de nombreuses zones sur les skis et toutes étaient largement positives. » Du côté de chez Head, la marque de skis de Ragnhild Mowinckel, on ne comprend pas. Le directeur de course pour la marque Rainer Salzgeber a fait part de son incompréhension auprès des médias autrichiens et a vilipendé la FIS, certain que ses techniciens ont fait tout juste.
De son côté, la très sympathique et quasiment toujours très souriante Ragnhild Mowinckel a quitté l’aire d’arrivée en larmes. Difficile d’imaginer que l’utilisation du fluor ait été volontaire. Toujours est-il que son préparateur de skis va devoir revoir sa manière de procéder. Mikaela Shiffrin et Federica Brignone ont de leur côté estimé sur TV2 que le système de contrôle n’était pas suffisamment prêt et donc équitable.
LMO, Sölden