C’est une Lara Gut-Behrami toute sourire qui déambule dans l’aire d’arrivée d’El Tarter. La Tessinoise est montée pour la première fois de son hiver sur un podium en descente. Sur une piste qui avait déjà marqué, la Tessinoise a pleinement profité de son petit numéro de dossards, le 7 en l’occurence, parmi les prétendantes à la victoire pour s’installer sur la boîte. Elle n’a été battue que par Ilka Stuhec, intouchable en Andorre ce mercredi, et l’Italienne Sofia Goggia.

Mais pour la skieuse de Comamo, l’importance était ailleurs. Il s’agissait avant tout de prendre ses marques avant le super-G de jeudi où elle fait encore partie des cinq skieuses qui peuvent prétendre au trophée. Deuxième de la spécialité, elle ne compte que 19 points de retard sur l’Italienne Elena Curtoni.

Lara Gut-Behrami, vous avez dû patienter jusqu’à la dernière descente de la saison pour monter sur le podium dans la discipline. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.

C’est clair, je suis contente. Mais c’est surtout le fait que ces derniers temps, je me rendais compte que j’étais toujours un peu à la recherche de lignes trop précises sur mon ski et je ne le laissais pas suffisamment courir. Aujourd’hui, j’ai réussi à changer cela et je suis plutôt satisfaite. Après, on peut regarder les huit dixièmes de retard sur Stuhec, mais Ilka était sur une autre planète. Pour moi, l’important c’est aussi pour le super-G de demain et pour le géant de dimanche. C’est à dire, retrouver peut-être la confiance de lâcher les skis et ne pas toujours avoir trop de marge.

Comme vous l’avez dit, la couse de jeudi sera cruciale avec comme enjeu le Globe du super-G. Qu’est-ce que vous prenez avec vous de cette descente?

Surtout, les derniers temps, j’en voulais un peu trop. Je voulais vraiment être très précise, méticuleuse et je n’étais pas très relâchée sur le ski. Aujourd’hui, j’ai vraiment fait l’inverse. J’ai regardé les deux points clés et pour le reste, j’ai vraiment essayé, même en descendant, de raccourcir encore mes virages. Et c’est cela qui en général m’aidait durant ma carrière et j’ai retrouvé ça. Donc je vais essayer de maintenir ce niveau et de construire pour demain.

Ce Globe de cristal du super-G sera le point culminant de ces finales pour vous. Dans quel état d’esprit vous vous trouvez?

Je me sens bien. Je sais que je peux skier vite. Mais c’est très serré et je vais tenter simplement de faire de mon mieux sur la piste et espérer que les autres le font un peu moins bien.

Les températures sont élevées et les conditions de neige plutôt molles. Comment vous sentez-vous sur ce revêtement?

Pas à 100%. C’est clair qu’aujourd’hui, à la reconnaissance, c’était bien. Mais quand on est descendues en course, ça tapait pas mal. C’est pour cela aussi que j’ai essayé de refermer mes virages. Je pense que demain, ça va être différent parce qu’on part avant les hommes, on aura peut-être pas de lignes sur le tracé. Ça va faire une différence.

Johan Tachet, El Tarter