« J’ai bien skié, mais c’était trop lent. Je n’ai rien d’autre à ajouter. On en parlera dans une semaine » C’est une Lara Gut-Behrami aussi pressée que sur les skis qui est passée en coup de vent dans la zone mixte après sa 4e place du géant des Championnats du monde à Méribel jeudi. Hélas pour la Tessinoise, elle a manqué la médaille pour 0″09. De quoi rendre le séjour en Savoie aussi amer que frustrant pour la skieuse de Comano qui avait déjà raté le bronze du super-G pour 0″03. « Ce sont des Championnats du monde de merde », a-t-elle tout juste confié à non confrères. Comme souvent quand rien ne tourne de son côté, la skieuse de Comano ne daigne pas remplir ses obligations médiatiques. Silenzio stampa.

Le zéro pointé est difficile à accepter pour la championne olympique de géant, qui restait pourtant sur six podiums cet hiver en Coupe du monde. Elle débarquait en France avec de grands objectifs, puisqu’elle était la tenante du titre du géant et du super-G, après ses deux médailles d’or glanées à Cortina d’Ampezzo il y a deux ans, en plus du bronze en descente. « Ce sera difficile de rééditer cette performance », avait-elle simplement lancé avant de venir à Méribel.

Des interviews au compte-gouttes

Pour mettre toutes les chances de son côté et rester dans sa bulle, Lara Gut-Behrami avait été la seule athlète suisse à ne pas se présenter aux conférences de presse précédant les joutes. Tout juste, les médias helvétiques avaient eu la possibilité de poser une ou deux questions. La Tessinoise en avait choisi trois auxquelles elle avait répondu par un message vocal via Swiss-Ski.

Elle avait également échappé à ses obligations médiatiques après le super-G du combiné, puisqu’elle n’avait pas souhaité prendre part au slalom de l’épreuve. Elle se présentait une première fois devant la presse après sa 6e place du super-G qu’elle terminait à un souffle du podium. « Sur une carrière, ça s’équilibre. Parfois les centièmes sont de votre côté, parfois non », s’était-elle exprimée, histoire de vaincre le signe indien. Après la descente, lors de laquelle elle terminait 9e, elle avait uniquement répondu aux sollicitations des télévisions et des radio nationales.

Des derniers Championnats du monde?

Difficile quinzaine donc pour la skieuse, qui vivait ses huitièmes Championnats du monde. Reste à savoir si désormais l’athlète de 31 ans sera présente dans deux ans à Saalbach. La question sera sûrement au centre de l’attention médiatique ces prochaines semaines. Pas sûr pour autant qu’elle y trouve une réponse dans l’immédiat.

Johan Tachet, Méribel