Des courses folles à Courchevel et à Madonna di Campiglio, un duel au sommet entre les Marco Odermatt et Schwarz, une analyse sur les conditions d’entraînements des équipes nationales de ski, une projection sur les courses de Bormio et de Lienz, sans oublier un petit coup de fil à Candide Pralong, à quelques jours du Tour de Ski, c’est le menu de Noël copieux dans le troisième émission de l’Après-Ski, le talk télévisé du Nouvelliste, Rhône TV et SkiActu.

Et comme chef de cuisine sur le plateau, nous retrouvons Didier Bonvin, qui a notamment coaché Pirmin Zurbriggen, Mike Von Grünigen ou Luc Alphand par le passé, et Julien Vuignier, l’un des trois entraîneurs de l’équipe de Suisse de slalom.


Le chiffre – 8

En remportant le slalom de Madonna di Campiglio, Schwarz a pris les commandes du classement général avec 8 points d’avance sur Odermatt. Dans ce duel des Marco, l’Autrichien peut-il réellement ambitionner jouer le gros Globe de cristal? «Oui, il en a les moyens et ce sera un beau duel», assure Didier Bonvin. «Mais il doit éviter les blessures. En s’alignant sur toutes les courses, il y des risques et la récupération est primordiale.» Julien Vuignier explique que «tant que l’on est dans un flow positif, la fatigue on la sent moins». Pour le coach valaisan, le ski «économique» de Schwarz peut être un atout.

La phrase

«Loïc Meillard peut gagner le Globe du slalom»

Julien Vuignier est persuadé que son talentueux poulain, qu’il suit la grande majorité de l’année, possède le potentiel pour jouer le classement du slalom, en attendant davantage à l’avenir. «Pour gagner le gros Globe, qui sera un rêve ultime dans le futur, il faut déjà gagner un petit. Il faut aller étape par étape pour toucher les étoiles.»

L’anecdote

Le choix des lieux d’entraînements n’est pas anodin pour les différentes équipes de ski comme le mentionne Julien Vuignier: «Le but est de se rapprocher le plus possible des conditions que l’on va rencontrer le week-end. Notre planning varie ainsi chaque semaine». D’ailleurs, l’équipe suisse de slalom étudie déjà sa préparation pour Adelboden, faut-il s’entraîner sur une piste avec du sel ou de l’eau? «Du coup, nous essayons d’anticiper quel lieu est en mesure de nous proposer ce que l’on recherche». Les contraintes sont élevées et pour les stations rien n’est facile. «Les exigences sont très hautes», confirme Didier Bonvin qui met souvent la piste de l’Ours à disposition de l’entraînement des différentes équipes. «La préparation, l’injection des pistes demandent beaucoup de neige et de travail. Cela demande un jour à un jour et demi entre six et huit personnes pour que tout soit prêt.»

La suite

Ce jeudi, c’est la descente de Bormio, sur la mythique piste de la Stelvio. «Après Kitzbühel, c’est la descente la plus difficile de la saison», analyse Julien Vuignier qui a fait de son favori un Suisse, et par n’importe lequel. «Sur une piste technique et verglacée, Marco Odermatt peut gagner sa première course de Coupe du monde.» Les dames seront à Lienz pour des épreuves techniques. Didier Bonvin voit évidemment Lara Gut-Behrami sur le podium en géant. «Elle est la fille en forme en ce début de saison dans la discipline. Mais ce sera une belle bagarre avec Mikaela Shiffrin, Petra Vlhova et les Italiennes.»

Johan Tachet


Les anciens numéros:

Épisode 2 (20.12) avec Mélanie Meillard et Patrick Flaction
Épisode 1 (13.12) avec Daniel Yule et Patrice Morisod