La finale olympique du saut à skis au petit tremplin s’est déroulée dimanche à Zhangjiakou. L’épreuve, perturbée par des conditions changeantes, a souri à l’irrésistible Ryoyu Kobayashi. Gregor Deschwanden et Simon Ammann se sont placés dans le top 25.

Killian Peier nous l’avait confié samedi, la finale olympique de saut au petit tremplin risquait de s’apparenter à une loterie. Le Vaudois ne pensait pas si bien dire, lui qui s’est justement retrouvé coincé dans le camp des malchanceux sur le tremplin Ruyi des Neiges à Zhangjiakou. Les airs, sujets à de fortes variations en l’espace de quelques secondes, ont en effet tourné pour souffler dans le dos des sauteurs dans la seconde partie de la première manche, peu avant l’envol de Peier, ainsi que de nombreux favoris, qui n’ont pas réussi à livrer leur meilleure performance.

Dans ces conditions difficiles, le médaillé de bronze des Mondiaux 2019, qui était encore à la recherche de ses marques sur le tremplin chinois, n’a pas été en mesure de se hisser parmi les 30 meilleurs athlètes de la manche. Avec ses 90,5m seulement, Peier a réalisé la moins bonne performance des quatre Suisses en lice, héritant de la 37e place. Certainement déçu, il aura à cœur de s’améliorer et espérera bénéficier cette fois de conditions plus équitables.

Tournée et titre olympique pour Kobayashi

Aucun souci, en revanche, pour Ryoyu Kobayashi. Le Japonais, vainqueur de la dernière Tournée des 4 tremplins, semble immunisé contre les coups du sort cette saison et à une nouvelle fois brillé. En particulier grâce à son envolée à 104,5m en première manche. Lors de son second essai, le sauteur nippon est parvenu à assurer le titre olympique avec ses 99,5m. De quoi devancer de plus de 4 points le surprenant Manuel Fettner, qui a signé son plus beau fait d’armes à 36 ans. Sur la troisième marche du podium, on retrouve le Polonais Dawid Kubacki, déjà médaillé de bronze par équipe voici quatre ans à Pyeongchang. Le médaille d’or de Kobayashi est la deuxième pour un Japonais, 50 ans après celle gagnée par Yukio Kasaya à Sapporo.

Seuls qualifiés suisses pour la manche finale, Gregor Deschwanden et Simon Ammann n’ont pas eu à rougir de leurs prestations. Le Lucernois a réussi à atteindre 99m lors de son deuxième saut, ce qui lui a permis de signer une honorable 17e place. Quant au quadruple champion olympique saint-gallois, il s’est retrouvé légèrement en retrait avec ses 97m, synonymes de 25e rang, mais il a démontré qu’il faisait toujours partie, à 40 ans et à l’occasion de ses septièmes JO, de l’élite mondiale du saut à skis.

Pour sa part, le Zurichois Dominik Peter, de retour après une blessure au ménisque du genou droit et pas encore à son meilleur niveau, n’a pas réussi non plus à franchir l’écueil de la première manche de cette finale. Désavantagé, qui plus est, par un vent dans le dos défavorable, Peter n’a pu se poser qu’à 95,5m, à seulement cinq places du dernier qualifié.

DUF