Vincent Kriechmayr règne en maître en Italie. Après Val Gardena, l’Autrichien a en effet remporté la descente de Bormio, cinquième descente de Coupe du monde de la saison, et certainement la plus dangereuse de ce début d’exercice. Sur une piste complètement verglacée et à la limite du skiable par endroit, Vincent Kriechmayr a été l’un des seuls à prendre tous les risques. Au final, il s’impose devant James Crawford (CAN, +0″40) et Aleksander Aamodt Kilde (NOR, +0″68).

Les écarts sont énormes. Pour preuve, hors de la boîte, personne n’est parvenu à rentrer dans la même seconde que le vainqueur du jour. Quatrième, Marco Odermatt réalise encore une fois une performance plus qu’honorable en descente mais termine à 1″46 du lauréat. Ce n’est que la deuxième fois de l’hiver qu’il termine hors du top 3, en 11 courses de Coupe du monde.

Bilan suisse XXL

Derrière “Odi”, plusieurs bonnes surprises sont venues embellir le bilan helvétique. En feu sur la deuxième moitié du parcours, Justin Murisier a tout simplement pulvérisé son meilleur résultat dans la discipline en terminant à la 7e place (+2″17). Autre Suisse en verve: Urs Kryenbühl. Après deux ans de galère, le Schwytzois retrouvait sa piste fétiche. Sur le podium en 2020, il a cette fois-ci obtenu un excellent 6e rang (+1″88).

Et en parlant de galères, Gilles Roulin revient carrément du diable vauvert. Le Zurichois, 8e à 2″18, obtient le troisième top 10 de sa carrière, le premier depuis Wengen en janvier 2019. Alexis Monney continue quant à lui d’engranger de précieux points en Coupe du monde (21e à 3″27) mais les centièmes n’étaient pas de son côté. Le Fribourgeois n’est qu’à deux dixièmes de la 15e place de Stefan Rogentin.

Il aura une nouvelle chance jeudi lors du super-G, lors duquel il prendra sont premier départ dans la discipline en Coupe du monde. Loïc Meillard et Gino Caviezel remplaceront Josua Mettler au sein de la sélection helvétique.

Entre absences et éliminations

On notera encore trois absences de marque sur cette descente historique. Beat Feuz, grippé à quelques semaines de la fin de sa carrière, Matthias Mayer, en raison de problèmes gastriques, et Niels Hintermann, lui aussi malade, n’ont en effet pas pris le départ. Il y a également eu plusieurs éliminés (Ferstl, Clarey, Bennett…), heureusement a priori sans grandes conséquences lors de ce jour de course. D’ailleurs, le Français Johan Clarey ne s’en est pas privé pour le faire savoir sur les réseaux sociaux: “Quel calvaire… je sais pas si les gens se rendent compte de ce que l’on a vécu skis aux pieds ce matin sur cette Stelvio”. Il a terminé son message avec une pensée pour les athlètes qui se sont blessés lors de ces trois jours sur la Stelvio, à l’image de ses compatriotes Matthieu Bailet et Victor Schuller qui se sont blessés lors du premier entraînement.

GBO