L’Autriche, c’est la deuxième patrie de Beat Feuz. Il y vit, sa compagne en est originaire et il se sent comme un poisson dans l’eau. Pourtant, l’homme aux 13 victoires en Coupe du monde ne s’y est jamais imposé. Et ce n’est pas faute d’y avoir brillé. Il compte en effet six (!) deuxièmes places en descente chez nos voisins dont une obtenue jeudi à Saalbach-Hinterglemm, lors d’une course lors de laquelle les Suisses ont brillé, battus seulement par l’Allemand Thomas Dressen. “Si c’est une malédiction, c’est une bonne malédiction, sourit Kugelblitz. Etre six fois deuxième en Autriche, c’est assez incroyable en fait. Je suis toujours heureux de monter sur le podium, on ne peut pas être déçu avec un résultat pareil.”

Monté sur la boîte pour la 18e fois en 21 descentes, Beat Feuz se réjouit de sa constance: “Je ne fête pas la victoire ou le Globe aujourd’hui, mais je suis vraiment fier de ma régularité.” Le skieur de Schangnau ne s’en veut pas d’avoir été battu ce jeudi. “Je pense que j’ai perdu les 7 centièmes qui me séparent de la victoire dans 5 ou 6 virages, explique-t-il. Mais c’était difficile aujourd’hui de mettre les gaz au bon endroit, surtout avec un seul entraînement dans les jambes, dans des conditions difficiles de la veille et sur une piste sur laquelle on ne vient pas chaque année. Thomas a lui réussi la course quasiment parfaite.”

Encore en tête au dernier temps intermédiaire et en passe de signer une première victoire en Coupe du monde, Mauro Caviezel doit lui se contenter du troisième rang. ” J’aurais pu faire mieux, mais je suis très content avec ce résultat, a-t-il déclaré, pas trop déçu. J’ai pris des risques et c’est sûr que je perds sur la fin avec une erreur. Mais c’est le sport, il faut prendre des risques. Les dernières courses ont toutes été très serrées et je suis très content d’être de retour sur le podium.” Le Grison aura une nouvelle occasion de jouer les premiers rôles vendredi en super-G.

LMO