Ce n’est pas parce que la saison de Coupe du monde est terminée qu’il n’y a plus d’actu de ski! Dans ce numéro de Servus Österreich: un nouveau look pour le ski autrichien, une solution high-tech pour stopper la triche en saut à ski et une double fête à Schladming.
L’ÖSV c’est du passé, Ski Austria c’est l’avenir. La fédération autrichienne de ski a laissé tomber son abréviation (ÖSV pour Österreichische Skiverband) que peu de gens connaissaient en dehors du pays de toute façon et s’est inventé un nouveau look.
Dorénavant, on parlera de Ski Austria. Le début d’une “nouvelle ère” avec “un nouveau modèle sportif et économique” et une “image moderne pour regarder vers l’avant”, en mettant l’accent sur des valeurs telles la durabilité et la responsabilité sociale, comme l’a expliqué un communiqué lundi. La fédération s’est aussi affublée d’un nouveau site internet (www.skiaustria.at). Le nom Ski Austria existait déjà auparavant mais n’était que peu utilisé. La fédération continuera aussi à s’occuper du snowboard.
Der Österreichische Skiverband läutet eine neue Ära ein und geht mit klarer Positionierung und zeitgemäßem Design in die Zukunft! #skiaustria pic.twitter.com/2w2TJZFT4H
— Ski Austria 🇦🇹 (@Ski_Austria_) April 3, 2023
Mais c’est surtout le nouveau logo qui fait parler: neuf traits rouges, représentant les neuf provinces, s’entrecroisent pour former un “A” comme “Austria”. Un symbole de “rencontre, de communauté et de l’esprit d’équipe”. La réaction de nombreux internautes toutefois se situait quelque part entre l’hilarité et l’horreur.
Des interprétations diverses
“Ça ressemble à une collision entre quatre skieurs” a noté un commentaire. Autre suggestion: des skis empilés pêle-mêle devant un bar d’après-ski . Plusieurs ont comparé le logo à un jeu de Mikado, de l’art abstrait ou le gribouillage d’un enfant de trois ans. Certains se sont demandé si c’était un poisson d’avril en retard, et pour d’autres le A du logo signalait simplement “anarchie”.
Pour compliquer les choses, chaque discipline au sein de la fédération a aussi un mini logo. Mais tandis que ceux du ski cross, du saut à ski et du biathlon sont facilement compréhensibles, d’autres le sont bien moins. Les internautes se sont entre autres amusés du fait que le logo des snowboardeurs comprend deux traits parallèles – eux qui pourtant n’ont qu’une planche – alors que le ski de fond est représenté par un seul trait. Le logo du ski alpin ressemble à une sorte de H déformé.
La presse autrichienne s’y est aussi mise en rivalisant de sondages auprès des lecteurs. Résultat des courses: une grande majorité désapprouvait le nouveau logo. Ski Austria n’en reste pas moins la fédération sportive autrichienne qui a connu le plus de succès depuis ses débuts en 1905. Et le mot clé de sa nouvelle philosophie: #skiverrückt (fou du ski). On peut donc s’attendre à un brin de folie de ce côté des Alpes!
En vrac…
- Doublé nocturne. Après le succès du premier géant nocturne en janvier (remporté par Loïc Meillard!), Schladming espère pouvoir rentamer l’hiver prochain. La fédération autrichienne aurait déjà appuyé cette proposition auprès de la FIS, selon la presse nationale. Les responsables de la station en tout cas se disent prêts à accueillir dorénavant un doublé nocturne: slalom et géant. Le slalom nocturne de Schladming est depuis des années un des points forts de la saison, accueillant jusqu’à 40,000 spectateurs dans une ambiance de fête. Mais cet hiver, la station autrichienne s’est aussi vue attribuer un géant à la dernière minute, suite à des chamboulements dans le calendrier. L’épreuve, tenue un jour après le slalom, a connu un franc succès, aussi bien auprès des athlètes que des fans. Le calendrier de la saison prochaine devrait être confirmé après le congrès de la FIS en mai.
- Mesure anti-triche. Un scanner corporel pourrait être la solution au casse-tête éternel des contrôleurs en saut à ski. Les règles sur les combinaisons des athlètes sont notoirement strictes: une différence d’un millimètre peut donner à l’athlète un avantage en lui permettant de voler plus loin. Des contrôles sont donc effectués pendant les compétitions. Mais ceux-ci sont faits à la main et, selon certains, il serait facile de tricher. Les contrôles prennent aussi du temps. Lors des dernières épreuves de la saison à Planica (SLO), le contrôleur d’équipement de la FIS, l’Autrichien Christian Kathol, aurait donc testé un scanner corporel. Selon la Kronen Zeitung, il espérerait maintenant introduire ce nouveau système dès la saison prochaine. Une solution rapide pour un sport équitable.
Sim Sim Wissgott, Vienne