Quel début de saison pour l’équipe de Suisse masculine de ski! Après les victoires de Marco Odermatt lundi en géant à Santa Caterina et de Mauro Caviezel lors du super-G de Val d’Isère samedi, c’est Urs Kryenbühl qui offre à ses couleurs un troisième podium cette semaine, le sixième de l’hiver, en terminant 3e de la descente de Val d’Isère. On a longtemps cru que le Schwytzois allait accrocher la première victoire de sa carrière avant de se faire coiffer au poteau par le surprenant Autrichien Omar Striedinger, parti avec le dossard 26, puis par l’incroyable Martin Cater. Parti avec le 41 sur le dos, le Slovène a réussi une deuxième partie de course de folie pour décrocher sa première victoire en Coupe du monde, alors qu’il n’était jamais monté sur le moindre podium.

A l’image de ce qu’il avait réalisé à Bormio il y a une année lorsqu’il était monté, jusqu’ici, sur son seul podium de Coupe du monde, Urs Kryenbühl a allié technique et glisse pour réaliser la course quasi parfaite. Il a également profité de conditions de neige plus rapides par rapport aux premiers athlètes qui se sont élancés sur la piste Oreiller-Killy. Toujours est-il que le skieur de Drusberg est de retour au niveau qui était le sien juste avant sa blessure au pied lors des entraînements à Wengen il y a un an, qui avait prétérité la fin de son hiver.

Beat Feuz 6e, Niels Hintermann chute alors que le podium lui tendait les bras

Dans une équipe de Suisse ultra-compétitive, on attendait surtout le triple tenant du Globe de cristal de descente Beat Feuz. Le Bernois a répondu aux attentes en prenant la 6e place, mais manque le podium pour 0″26. Reste que Kugelblitz prouve qu’il faudra une nouvelle fois compter sur lui cet hiver. Il n’est plus sorti du top 6 en descente depuis 23 courses, lors desquelles il ne sera pas monté sur la boîte qu’à cinq reprises.

Deux autres Suisses auraient pu prétendre au podium ce dimanche dans la station de Haute Tarentaise. Sans une grosse faute et après avoir skié avec un piquet accroché à sa chaussure sur plusieurs centaines de mètres, Mauro Caviezel, finalement 16e à égalité avec Ralph Weber et juste devant Carlo Janka, aurait eu sa chance. Mais les plus gros regrets sont pour Niels Hintermann. Le Zurichois, dont le chrono recense un avantage de près de deux dixièmes d’avance sur Cater à l’avant-dernier pointage, est parti à la faute alors que le podium s’offrait à lui. Heureusement, il s’est facilement relevé. Marco Odermatt a pris la 30e place.

JT/LMO