Il faisait un temps à ne pas mettre un skieur dehors à Bansko. Pourtant entre la pluie, la neige et les bourrasques de vent, les organisateurs ont lancé le slalom dans la station bulgare qui s’est rapidement transformé en farce. Sur une neige humide, chaque athlète détériorait un peu plus la piste. Impossible, dès le dossard 3 déjà, de rivaliser avec les deux premiers athlètes s’étant élancés, en l’occurence le Français Clément Noël et le Norvégien Timon Haugan. Tout juste Henrik Kristoffersen est resté au contact à la 3e place. Loïc Meillard, 4e provisoire, comptait déjà au-delà d’une seconde de retard.

Au fil des passages, les écarts ont rapidement augmenté à deux, trois, puis quatre secondes. Dans la tempête, les skieurs se trouvaient davantage en mode survie que sur des skis en train de tailler des courbes. Après 30 athlètes au bas de la piste bulgare aussi soufflée que détériorée, le jury a décidé, dans un premier temps, d’interrompre la course avant de définitivement l’annuler. “En raison de la situation météorologique actuelle et des prévisions pour la deuxième manche, compte tenu de la sécurité et des conditions incertaines de visibilité pour les coureurs, le jury et le comité d’organisation ont décidé d’annuler la compétition”, ont communiqué les officiels.

La colère d’Henrik Kristoffersen

Si les coureurs ne vont pas se plaindre de l’annulation, compte tenu des conditions déplorables pour skier et du manque d’équité de la course, ils regretteront le long voyage en Bulgarie entre avion et long trajet en bus pour une course qui n’aura pas été au bout. C’est déjà le deuxième slalom renvoyé cette saison après celui de Val d’Isère. Il ne sera très probablement pas rattrapé lors des derniers week-ends de courses cet hiver.

À noter qu’Henrik Kristoffersen n’était pas d’accord avec cette décision. Le Norvégien a fait part de son mécontentement au patron de la Coupe du monde masculine Markus Waldner. “J’ai déjà skié 10 fois dans des pires conditions, c’est du ‘bullshit'”, s’est notamment exclamé le “Viking” dans une séquence captée par la SRF.

JT/LMO