La gagnante du gros Globe n’est peut-être pas prête de ranger ses skis de sitôt. Après un été excellent, Lara Gut-Behrami évoque la possibilité de rester encore deux ans sur le Cirque blanc.
Revigorée après une préparation estivale intensive mais positive, Lara Gut-Behrami ne serait pas contre prolonger sa carrière encore d’une saison. Mais comme toujours, la Tessinoise préfère prendre les choses un jour à la fois et se concentrer sur un objectif immédiat : l’ouverture de la saison à Sölden fin octobre.
Alors que les athlètes de Swiss-Ski sont réunis ces jours-ci à Dübendorf près de Zurich pour la traditionnelle remise du matériel, une grande absente est la gagnante du gros Globe de cristal la saison dernière. Pas de quoi s’inquiéter toutefois : Lara Gut-Behrami est en forme et sa préparation durant l’été, aussi bien sur la neige au Chili qu’avec son nouveau préparateur physique Flavio Di Giorgio, a été excellente.
Des changements positifs
Au point où la skieuse de Comano envisage de repousser son départ du Cirque blanc. Depuis deux saisons, elle évoquait une possible retraite à la fin de l’hiver 2024-2025. Le départ de son préparateur physique de confiance Alejo Hervas – maintenant entraîneur de Marco Odermatt et Cie. – pendant les finales de la Coupe du monde en mars a aussi été un coup dur pour la championne.
Avec Flavio Di Giorgio, la skieuse de 33 ans a toutefois établi une bonne collaboration et découvert de nouvelles façons de se surpasser cet été. Pouvoir travailler en Italie, près de là où elle vit, a aussi été un atout non négligeable. « Ce sont ces changements qui m’ont fait dire: « Tu sais quoi, peut-être que c’est dommage de faire seulement cette saison à Vérone, où je suis près de la maison. Pourquoi ne pas le faire aussi la saison prochaine? », a confié Lara Gut-Behrami lors d’une visioconférence avec les médias lundi. « Je n’aurais jamais imaginé durant le printemps dire une chose pareille. »
La question de Milan-Cortina 2026
Pour l’instant, elle reste au stade du «pourquoi pas ». « On essaie, on bosse sur ça et on verra la saison prochaine », a-t-elle noté. Sa présence dans le portillon du départ à Cortina d’Ampezzo aux prochains Jeux olympiques d’hiver en 2026 – ce seraient ses 4e Jeux – n’est donc pas complètement impensable. C’est une piste qu’elle aime et sa famille pourrait venir la supporter. « Alors si je suis en forme, physiquement et mentalement, pourquoi pas? Mais cela dépend de beaucoup de choses. Je crois que je ne saurais si je prends le départ à Cortina que quand je serai à Cortina », a-t-elle ajouté en riant.
Pour l’instant, elle préfère se concentrer sur la saison 2024-2025. « La priorité c’est Sölden, et ensuite Killington. Une course après l’autre» , a noté la Tessinoise. L’entraînement au Chili a été «exceptionnel », y compris sur un volcan à Corralco, où elle était pour la première fois. « Une des meilleures pistes de descente que j’ai jamais vues, très large. À la quatrième ou cinquième porte, on faisait déjà du 130km/h », s’est-elle enthousiasmée.
Un léger coup au genou
Seul hic au programme : un léger coup sur le genou lors de sa première semaine au Chili qui n’a pas entravé le reste de sa préparation en Amérique du sud mais l’a quand même poussée à réduire l’entraînement à son retour. Des examens ont montré que le genou n’était pas touché, mais la championne olympique a préféré se reposer quelques jours chez elle par précaution. D’où son absence à Dübendorf. Elle rechaussera toutefois les skis la semaine prochaine comme prévu. Pour être fin prête à défendre sa victoire en géant à Sölden, le 26 octobre.
Sim Sim Wissgott