La vie de sauteur à ski n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Le week-end de Ruka le prouve une nouvelle fois. Les qualifications pour le premier concours étaient prévues vendredi mais ont dû être repoussées à samedi matin avant d’être tout simplement annulées, le tout à cause du vent. Le concours, repoussé lui aussi à plusieurs reprises, a finalement eu lieu en soirée, dans des conditions atmosphériques compliquées et sur une seule manche.
Devant, Ryoyu Kobayashi s’en est le mieux sorti, décrochant sa première victoire en Coupe du monde, une semaine après son premier podium à Wisla. L’histoire est belle puisque l’an passé, son frère Junshiro avait signé pareil exploit sur le tremplin de Rukatunturi. Le Japonais a cette fois devancé les Polonais Kamil Stoch et Piotr Zyla.
« Aucune chance de réussir quelque chose aujourd’hui »
Côté helvétique, la meilleure performance du jour a été réussie par Gregor Deschwanden, 30e, qui engrange donc son premier point de l’hiver en Coupe du monde. « C’est mieux que rien », a souligné le Lucernois. Simon Ammann (37e) et Andreas Schuler (56e) n’ont pas brillé. Même constat pour Killian Peier (41e), pourtant ambitieux en ce début de saison. Le Vaudois a sauté à 117,5 m alors le plus long saut du jour a été l’oeuvre de Domen Prevc à 146m. Les comparaisons sont toutefois compliquées à faire tant le vent a été changeant.
« Les conditions étaient compliquées, oui, a admis Killian Peier à l’issue de son saut. J’ai essayé de rester concentré sur quelques points techniques et je n’ai ainsi peut-être pas réussi à me relâcher suffisamment dans ma position d’élan. » Le sauteur de la Vallée de Joux ne se voile pas la face: « Le saut était vraiment mauvais à la table, donc il n’y avait aucune chance de réussir quelque chose aujourd’hui. »
Le Vaudois aura l’occasion de relever la tête dès dimanche pour le 2e concours prévu dans la station finlandaise. « On aura une journée plus structurée, espère-t-il. Je vais faire ce que j’ai à faire pour être plus relâché. Aujourd’hui, la journée était longue… »
LMO, Ruka