Ce vendredi était une journée spéciale pour Killian Peier. Le Vaudois fêtait son retour sur le tremplin d’Innsbruck, là même où il avait réalisé son meilleur résultat en carrière l’an dernier lors de la Tournée (7e) avant de monter sur son premier podium cet hiver, et sur ce même sautoir où il avait cueilli la médaille de bronze des derniers Mondiaux. Toutefois, avec une 29e place ce vendredi lors des qualifications, la journée sur la colline du Bergisel n’a pas été à la hauteur des attentes du sauteur de la Vallée de Joux. Mais Killian Peier, qui défiera l’Américain Kevin Bickner demain lors de la première manche du concours autrichien, ne perd l’espoir et l’envie de performer.

Killian Peier, près d’une année après votre double performance lors de la dernière Tournée des Quatre Tremplins et les Championnats du monde, avec quel sentiment retrouvez-vous ce tremplin d’Innsbruck?

C’est un sentiment très mitigé, car je n’ai pas encore réussi à trouver la fluidité nécessaire. Cela m’embête pour le moment et je dois essayer de gagner de la confiance avant le concours.

Quelle en est la raison?

Je me suis peut-être fixé des attentes plus hautes que d’habitude. J’ai ainsi davantage de peine à me concentrer sur ma technique et mon corps. Ce sont des petits détails que je n’arrive pas encore à régler comme je le souhaiterais. Il faut simplement que je reste calme et travailler sur ce que je sais faire.

C’est un problème mental?

D’abord mental, puis technique. Mais tout part de la tête.

Etiez-vous plus tendu que d’habitude avant de vous élancer lors des qualifications?

Non je n’étais pas tendu, mais j’ai eu de la peine à avoir les idées claires de ce que je voulais faire. Je suis encore à la recherche de mes sensations.

Est-il possible de les trouver en un jour avec encore les entraînements avant le concours samedi?

Bien sûr. J’ai encore besoin de repos, car hier je n’étais pas en forme, j’ai eu un petit refroidissement. Je dois emmagasiner de l’énergie pour demain et de retrouver cette coordination avant de venir au tremplin.

L’objectif est-il de faire au moins aussi bien ici à Innsbruck, que lors de la dernière Tournée?

Oui, sûrement aussi bien. J’essaie de ne pas penser ainsi, mais malheureusement c’est automatique, je n’arrive pas à le contrôler et c’est cela qui rend les choses un peu difficiles.

Pourtant, votre 11e place à Garmisch vous a permis de prendre de la confiance?

Oui, absolument, j’y ai trouvé rapidement le rythme. C’est donc possible de trouver la confiance en une journée.

Johan Tachet, Innsbruck