Vainqueur et impressionnant lors du super-G de Bormio, Marco Odermatt continue pourtant de garder les pieds sur terre. Voici sa réaction, et celle de Loïc Meillard, sur le podium en vitesse pour la première fois de sa carrière.

Marco Odermatt est un extraterrestre. Le Nidwaldien s’est imposé avec une avance considérable (+0″64) lors du super-G de Bormio en dégageant une impression certaine de facilité. “Je donne peut-être cette impression mais ce n’est pas du tout le cas. C’est tellement dur. Je prends virage après virage”, s’est-il exprimé, tel un footballeur, au micro d’Eurosport après son triomphe.

Sur sa course du jour, “Odi” avoue tout de même avoir été au sommet de son art. “Oui, c’était quasiment un run parfait. J’ai réussi à prendre de la vitesse dès les premières portes. Il fallait être tactique, car il y avait des virages tellement compliqués et c’était complètement verglacé”. Dans ce sport individuel qu’est le ski alpin, le leader du classement général n’en oublie pourtant pas ses copains. “C’est génial d’avoir tous mes potes de l’équipe aussi bien classés autour de moi”, a-t-il ajouté à l’interview avec la FIS.

Loïc Meillard, un technicien heureux

Le premier de ses “potes”, il s’agit de Loïc Meillard. Le Valaisan a obtenu le premier podium de sa carrière en super-G, de manière surprenante après un début de saison raté dans la discipline. “Je savais que je pouvais aller vite dans cette discipline. C’est super d’être sur le podium, surtout après autant peu de départs en super-G.” Pour être précis, le skieur d’Hérémence en compte exactement 14 et n’avait jamais fait mieux que 7e en super-G.

Une performance plus qu’admirable lorsque l’on sait que le frère de Mélanie ne s’entraîne que très peu en vitesse. “Oui, par rapport aux autres gars, j’ai certainement moins d’entraînements. Mais cet été, j’ai fait beaucoup de super-G et on peut aussi ajouter les entraînements à Beaver Creek et ici à Bormio.”

La “chance” qu’a eu Loïc Meillard, c’est que ce super-G était extrêmement technique. Le Suisse s’est régalé. “Les virages étaient incroyables en bas. Le technicien que je suis s’est éclaté sur cette partie. Et aussi, je n’avais pas fait la descente donc j’avais peut-être plus de jambes que certains.” Ces jambes, les skieurs peuvent désormais les reposer puisque la prochaine course de Coupe du monde est agendée à 2023, le 4 janvier pour être précis avec un slalom dans la station allemande de Garmisch.

GBO